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On partira ici du bilan que Jean-Luc Mélenchon fait de cette élection présidentielle, bilan mobilisant le concept de « bloc », emprunté à Gramsci, et qui désigne une alliance de groupes sociaux aux intérêts partiellement convergents, alliance cimentée par une idéologie.

De l’espoir à la réalité ?
Le 6 juin 2021, Jean-Luc Mélenchon annonçait sur son blog : « En face du “bloc bourgeois” décrit par les économistes contemporains Bruno Amable et Stefano Palombarini, nous voulons construire un “bloc populaire”. Pour se constituer il doit fédérer d’amples secteurs de la société actuellement fragmentée dans les archipels des mille et une situations. » Le nom de ce bloc espéré sera l’Union populaire (UP).
Presque un an plus tard, quelques jours après le premier tour de la présidentielle, dans une conférence donnée le 21 avril 2022 à la Maison de la chimie (qui a donné lieu à la brochure Les trois blocs et l’avenir de l’Union populaire), Jean-Luc Mélenchon affirme : « Nous avons fait un bloc social. Stefano Palombarini parle du bloc bourgeois. Il y a maintenant un bloc populaire ». Dans la narration proposée par Jean-Luc Mélenchon, le bloc populaire est passé de l’espoir à la réalité.

« La politique de transformation devrait “marcher sur deux jambes” : la politique au sens institutionnel et électoral et les mouvements sociaux engagés autour de la justice sociale.  »

Pour Jean-Luc Mélenchon, il y a donc trois blocs, révélés par la présidentielle : le « bloc libéral » (c’est-à-dire Valérie Pécresse et Emmanuel Macron) : 11,4 millions de voix, le « bloc d’extrême droite » (Marine Le Pen, éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan) : 11,3 millions et enfin le « bloc populaire » : 11,2 millions de voix (7,8 millions pour l’Union populaire et 3,5 millions pour « l’ancienne gauche »). Il faut ajouter un quatrième ensemble, qui n’a rien d’un bloc, celui de l’abstention, constitué de 12,8 millions de personnes. C’était pour Jean-Luc Mélenchon l’enjeu principal des élections législatives de juin.
Comment décrire le « bloc populaire » ? Il s’agit d’un « bloc social composé des outre-mer, du précariat (contrats à durée déterminée [CDD] : 33 %, – de 900 euros/mois : 31 %, chômeurs : 30 %, intérimaires : 27 %) » et des classes moyennes urbaines. L’unité idéologique nécessaire à tout bloc, celle qui cimente ses composantes, serait le programme L’Avenir en commun.
Il faut d’emblée remarquer l’hétérogénéité des étiquettes proposées par la brochure de Jean-Luc Mélenchon : libéral, extrême droite, populaire. On aurait pu formuler les choses autour du clivage gauche, droite : bloc de droite, bloc d’extrême droite, bloc de gauche. Ou alors en termes d’idéologie politique : bloc libéral, bloc populiste ou néofasciste, bloc socialiste. Ou encore en termes sociologiques : bloc bourgeois, bloc populaire… Mais on voit ici les difficultés de la caractérisation sociologique : elle incline à penser deux blocs, bloc élitaire versus bloc populaire, alors que la réalité nous en montre trois. Quel serait, dans ces conditions, le nom du troisième bloc ? Et, par ailleurs, qui pourrait prétendre incarner le bloc populaire ? Le Rassemblement national (RN) ou l’UP/Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) ? Cette hétérogénéité des étiquettes signale une difficulté dans le schéma proposé par Jean-Luc Mélenchon.
Des auteurs, des commentateurs, mobilisent aussi le concept de « bloc » en référence à Gramsci.

L’UP : une stratégie Terra Nova ?
Certaines interprétations du vote pour Jean-Luc Mélenchon contestent frontalement son caractère populaire. Jérôme Sainte-Marie refuse de considérer l’UP comme la superstructure politique d’un « bloc populaire ». L’UP serait seulement un assemblage hétéroclite, « une stratégie Terra Nova regroupant diverses “minorités” au sens anglo-saxon autour d’une fraction sociale, celle très représentée dans ses rassemblements et ses groupes de soutien, la petite-bourgeoisie urbaine diplômée » (Marianne, avril 2022). Les classes populaires, habitant ailleurs, dans le péri-urbain, se seraient détournées de la gauche pour le RN, seul véritable bloc populaire.
Mais les catégories « vote des minorités » ou « vote musulman », mobilisées par Jérôme Sainte-Marie et d’autres commentateurs, doivent être récusées. Elles reposent sur une opération théorique irrecevable : la réduction des habitants des quartiers populaires à leur religion ou à la question du racisme. Et, corrélativement, une conception de l’ouvrier implicitement défini comme ouvrier « blanc ». Les habitants des quartiers populaires des métropoles sont aussi le plus souvent – faut-il le rappeler ?– des ouvriers et des employés, qui sont intéressés par des questions relatives à leur position sociale. Le vote à gauche a donc incontestablement une coloration de classe. Jean-Luc Mélenchon est donc fondé à affirmer que son électorat est composé notamment du « précariat ».

« La question du “diplôme” devient aujourd’hui une donnée politique centrale, dont l’interprétation reste encore à faire. Pourquoi les non-diplômés, dont Thomas Piketty a montré qu’ils votaient très majoritairement à gauche depuis 1945, se sont-ils détournés d’elle depuis quelques décennies au profit de l’abstention et de l’extrême droite ? »

Mais cette détermination n’est pas suffisante cependant. Si la réduction du vote Jean-Luc Mélenchon à la stratégie Terra Nova est contestable, en faire un vote du « précariat » l’est tout autant. Jérôme Fourquet, pour la fondation Jean- Jaurès, propose une analyse du vote Jean-Luc Mélenchon dans laquelle il écrit : « Mais ces scores impressionnants de Jean-Luc Mélenchon en banlieue ne s’expliquent pas uniquement par la dimension sociale liée au niveau de vie et à la précarité de ces populations. Le facteur ethnoculturel a sans doute également joué un rôle important. » Cela ne donne pas raison à la réduction de la gauche à Terra Nova, portée par un Jérôme Sainte-Marie ou un Christophe Guilluy : contre les analyses réductrices, de part et d’autre, il s’agit de dire que le vote Jean-Luc Mélenchon en banlieue obéit à une double logique. Une logique de classe et une autre qu’on préférera nommer « antiraciste » plutôt que « ethnoculturelle » ou « musulmane ». Le « vote banlieusard » a une dimension antiraciste très simple à comprendre et qui témoigne de la lucidité politique des quartiers populaires. Le vote Jean-Luc Mélenchon de 2022 ressemble sur ce point au vote Ségolène Royal de 2007 : dans les deux cas, il s’agit de se mobiliser contre des candidats dont le niveau d’hostilité raciste atteignait un niveau inhabituel, en 2007, Nicolas Sarkozy, en 2022, Eric Zemmour (qui est monté très haut dans les sondages). Le « vote banlieusard », pour reprendre l’expression de Jérôme Fourquet mêle donc des préoccupations très diverses : sociales (précariat), antiracistes, religieuses peut-être.
Seule une enquête de terrain plus fine pourrait permettre d’estimer le poids de chacune de ces préoccupations dans le vote. L’identification du poids relatif des revendications est importante puisqu’elle permettra de dire si l’on assiste, ou non, à un dépassement des fractures au sein des couches populaires. Est-ce que les membres des classes populaires prennent conscience de revendications transversales ou est-ce que chaque fraction se mobilise sur des préoccupations qui lui sont propres ?

Bloc populaire ou division sociale et territoriale des classes populaires ?
Pour autant, et malgré toutes ces remarques, il paraît difficile de parler de « bloc populaire ». Ce qui semble dominer le paysage politique français, c’est la dispersion des classes populaires, leur division. Pas d’unité autour d’un bloc, mais répartition sur deux blocs, le bloc de gauche et le bloc d’extrême droite avec une prime à ce dernier. Dans son analyse de l’élection présidentielle pour Regards, Roger Martelli écrit : « La plus grande partie des catégories populaires soit s’abstient (plus que la moyenne), soit continue de voter massivement pour l’extrême droite. » Il conclut : « La reconquête des catégories populaires par la gauche reste un objectif qui reste devant nous. » François Ruffin, de son côté, écrit sur son blog : « À regarder ce tableau, on se dit que l’“Union populaire” n’existe encore qu’à demi, fracturée. Un gros bout, un énorme bout, nous manque, pour qu’il y ait vraiment “Union”. Pour faire ce bloc historique, ce bloc populaire, majoritaire, qui fera basculer le pays, qui pourra bousculer les nantis. »
Les classes populaires n’agissent pas « comme un seul homme ». Elles sont traversées par des clivages et des divisions. Une division territoriale est à l’œuvre depuis des années et va en se renforçant. Roger Martelli écrit : « Aux deux extrémités de la hiérarchie urbaine se trouvent Mélenchon (29,7 % dans les plus de 30 000, 16,3 % dans les moins de 3 500) et Le Pen (29 % dans les moins de 3 500, 15,5 % dans les plus de 30 000). » Il poursuit : « Le Pen s’impose dans les communes (près de 12 millions au total) où les ouvriers et les employés dépassent les 60% des actifs, sans que Macron y soit surclassé. Mélenchon, lui, est distancé dans ces espaces, notamment dans les communes les plus ouvrières : son résultat augmente au fur et à mesure que le pourcentage des ouvriers diminue. » Pour schématiser à l’extrême, les classes populaires se divisent aujourd’hui en classes populaires des quartiers populaires des métropoles et classes populaires « des bourgs et des champs » (François Ruffin, Le Monde, juin 2022).
Cette fracture spatiale, qui est une fracture sociale, doit être analysée en profondeur, tant dans ses dimensions idéologiques (racisme, rejet des strates inférieures des classes populaires par les strates mieux loties, etc.) que matérielles (concurrence pour l’emploi, disparition des anciennes concentrations ouvrières, désindustrialisations et nouvelles branches d’activité comme la logistique et le transport routier, etc.).
La catégorie de « précariat » mobilisée par Jean-Luc Mélenchon est donc insuffisante puisqu’elle passe sous silence cette logique territoriale. Jean-Luc Mélenchon mentionne pourtant la logique territoriale dans sa brochure, mais pour la réfuter. Il reprend une carte de la fondation Jean-Jaurès et commente : « Dans la boucle noire [dessinée sur la carte de France] : la Bretagne, le Sud Ouest, la frontière italienne, les Alpes de Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, jusqu’aux Pyrénées et l’Ariège à la frontière espagnole. Ce sont des zones périurbaines. Nous y faisons 30 % ou plus. » À ses yeux, donc, l’opposition métropoles / bourgs et campagnes ne serait pas pertinente.
Ce jugement est désarçonnant. L’analyse par taille de communes proposée par Roger Martelli est pourtant là, factuelle : le vote à gauche est proportionnel à la taille de la ville. En outre, en dehors de la zone mentionnée par Jean-Luc Mélenchon, la logique territoriale fonctionne à plein, irrécusable : dans le Centre, l’Est, le Nord, et le Nord-Est, seules les métropoles apportent leur soutien à la gauche. Le reste est très largement dominé par le bloc bourgeois et le RN.
Par ailleurs, dans les zones mentionnées par Jean-Luc Mélenchon, la logique territoriale est en réalité à l’œuvre, mais moins visible. Prenons l’exemple du département de la Haute-Garonne, département historiquement de gauche aux législatives. Dans les circonscriptions de la ville de Toulouse, la NUPES réalise entre 36 % et 49 % des suffrages au premier tour. Le RN, dans ces mêmes circonscriptions, fait toujours moins de 10 % et lorsqu’on additionne son score avec celui de Reconquête il oscille entre 11 % et 12 %. Prenons maintenant les résultats dans deux autres villes du département. À Saint-Gaudens, la gauche réunit cette fois seulement 26 % des suffrages au premier tour, le RN 21 %. L’addition du RN et de Reconquête dépasse d’un cheveu le score de la gauche. À Muret, la gauche réunit 30 % des voix, mais le RN presque 23 %, tandis que Reconquête approche les 6 %. Si la division territoriale est moins marquée que dans le Nord et dans l’Est, elle est néanmoins bien présente.

« Les classes populaires n’agissent pas “comme un seul homme”. Elles sont traversées par des clivages et des divisions. Une division territoriale est à l’œuvre depuis des années et va en se renforçant. »

Ainsi, aux yeux de Roger Martelli, les législatives prolongent le mouvement de la présidentielle. « La NUPES l’emporte haut la main dans les zones métropolitaines et voit son influence diminuer en même temps que la taille des communes. C’est le phénomène inverse qui se produit pour le RN, toujours plus à l’aise dans les plus petites communes, où se concentrent souvent les catégories populaires anciennes écartées des noyaux métropolitains. » 

Diplômes et absence de diplômes
Jean-Luc Mélenchon intègre la variable « diplôme » à son analyse. Le mot « diplôme » apparaît pour qualifier une fraction de son électorat : les classes moyennes urbaines (bac +4, bac +5) occupant des emplois qui ne sont pas à la hauteur de leurs qualifications.
La question des diplômes mériterait une attention plus grande, parce qu’elle est aussi au cœur des divisions de notre pays. Selon Ipsos, « le niveau de diplôme est un point de différenciation entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Ceux qui ont au plus le bac vote à 62 % pour Marine Le Pen et à 36 % pour Jean-Luc Mélenchon ». On peut constater que cette donnée est à peu près absente des réflexions à gauche. C’est une sorte de point aveugle qui vient questionner l’électorat et les militants de gauche qui sont plus diplômés que la moyenne nationale.
La question du « diplôme » devient aujourd’hui une donnée politique centrale, dont l’interprétation reste encore à faire. Le philosophe américain Michael Sandel note : « Lors des élections de 2016, Trump a obtenu le soutien de deux tiers des électeurs blancs sans diplôme ; Hillary Clinton a, de son côté, remporté une victoire décisive auprès des électeurs très diplômés. » Des études montrent que la variable « diplôme » est plus pertinente que la variable « race » pour comprendre le soutien à Trump (lire Even Among The Wealthy, Education Predicts Trump Support , 2016). Sandel poursuit : « Le référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne révèle un clivage similaire : les électeurs sans diplôme se sont massivement prononcés en faveur du Brexit ; une vaste majorité de diplômés de troisième cycle ont choisi de rester dans l’Union européenne » (La Tyrannie du mérite, Albin Michel, 2020).
Ici, comme pour la division territoriale des classes populaires, le travail d’interprétation est à faire. Pourquoi les non-diplômés, dont Thomas Piketty a montré qu’ils votaient très majoritairement à gauche depuis 1945, se sont-ils détournés d’elle depuis quelques décennies au profit de l’abstention et de l’extrême droite ? De quoi ce clivage est-il le symptôme ? Dit-il en creux quelque chose de la gauche ? Est-il un reproche larvé qui se transforme en ressentiment ?

Quelques perspectives en guise de conclusion
Produire des connaissances 
– Approfondir la connaissance de la division territoriale des classes populaires qui est en partie le reflet d’une division sociale. Cette tâche est délicate : beaucoup de ceux qui s’intéressent depuis des années à ce clivage opposent ces deux fractions de classes : les minorités des métropoles censément privilégiées par rapport aux vraies classes populaires de la France périphérique ou, à l’inverse, ces dernières repeintes en masses racistes et arriérées dont la gauche devrait faire son deuil. La meilleure compréhension de ce clivage doit viser son dépassement, l’unité tendancielle des classes populaires.
– Comprendre la logique du diplôme dans les dynamiques électorales et politiques. Pourquoi les non-diplômés, hier acquis à la gauche, ne s’y reconnaissent-ils plus ? Pourquoi ce clivage joue-t-il un rôle plus grand que le niveau de revenu dans le vote Trump et dans le vote Brexit ?

Stratégies plurielles
Résorber l’écart entre réussite à l’échelon national et réussite locale. Les stratégies nécessaires pour gagner à un échelon ne fonctionnent pas à l’autre échelon. Cette contradiction stratégique travaillait peut-être déjà le Front de gauche. Le Parti de gauche, sans implantation locale, misait tout sur l’élection présidentielle. Le PCF, implanté localement, essayait de tenir ensemble les deux échelons et, peut-être même, pensait la stratégie nationale sur le modèle de la stratégie locale (avec ses discussions et ses alliances nécessaires).
L’objectif serait peut-être aujourd’hui de penser l’articulation de ces différents échelons, sans en sacrifier aucun, et sans qu’une stratégie entrave l’autre. Si la figure du leader est importante, il faut bien avoir à l’esprit qu’elle fonctionne au niveau national et témoigne de moins d’efficacité au niveau local.

Une gauche des « bourgs et des champs »
Il a beaucoup été répété que la gauche ne devait pas se réduire aux institutions et au jeu électoral. Idée absolument certaine. La politique institutionnelle doit s’articuler à… Tout le problème est de savoir à quoi...
Dans un livre récent (Le Bloc arc-en-ciel, La Découverte, 2021) Aurélie Trouvé, engagée dans l’UP, développe une hypothèse stratégique : celle du « bloc arc-en-ciel » (encore un « bloc » !). Il s’agit de réunir « le rouge issu des traditions communistes et syndicales, le vert des mouvements écologistes, le jaune des insurrections populaires, le multicolore des luttes pour l’égalité réelle, antipatriarcales et antiracistes ». La politique de transformation devrait « marcher sur deux jambes » : la politique au sens institutionnel et électoral et les mouvements sociaux engagés autour de la justice sociale.
Cette formule est incontestablement intéressante, mais il faut aussi souligner ses limites. Elle vise à faire converger des mouvements qui sont très situés géographiquement (la liste desdits mouvements dans le livre en témoigne) : ils appartiennent pour la plupart aux grandes métropoles. Et l’on peut risquer l’hypothèse suivante : les diplômés y sont sur-représentés. On retrouve dans les associations et mouvements pour la justice sociale et environnementale la sociologie de la gauche.
Cette stratégie, efficace pour les métropoles et la présidentielle, ne fonctionnera sans doute pas pour conquérir les « bourgs et les champs ». Dans ces zones, on ne retrouve pas ce type de mouvements très politisés, directement branchés sur des perspectives globales. Le tissu associatif existant y est moins politique au sens ci-dessous. On ne pourra le toucher qu’en inscrivant l’organisation politique dans le quotidien des classes populaires, par le biais d’actions à la frontière du politique, et non pas directement branchées sur les logiques électorales de court terme.
Ici, tout n’est pas à réinventer : il faut se mettre à l’école du mouvement ouvrier traditionnel qui est parvenu à s’implanter dans les milieux populaires, mais aussi et surtout à l’école des députés qui parviennent aujourd’hui à se faire élire dans des circonscriptions acquises au RN lors de l’élection présidentielle : entre autres, Fabien Roussel et François Ruffin.

Florian Gulli est philosophe. Il est membre du comité de rédaction de Cause commune.

Cause commune30 • septembre/octobre 2022