Le Secours populaire présentait fin septembre la 14e édition du baromètre IPSOS sur la pauvreté en France. Un moment attendu pour mesurer l’effet de la crise sanitaire sur les personnes en situation de précarité. L’association a aidé 1 270 000 personnes pendant les deux premiers mois du confinement. « Familles monoparentales, personnes âgées, étudiants mais aussi intérimaires, travailleurs indépendants, aides à domicile, artisans ont basculé dans la précarité, estime le Secours populaire. [...] Depuis la pandémie, les besoins alimentaires sont encore plus importants avec une augmentation de 45 % des demandes dans les permanences d’accueil. » Selon l’enquête, un Français sur trois a subi une perte de revenus, importante dans 16 % des cas. « Les inégalités se creusent, les Français n’ont jamais été aussi nombreux à mettre beaucoup d’argent de côté mais aussi à être sur le point de basculer dans la précarité. »
La peur de tomber soi-même dans la pauvreté (57 %) est en hausse de trois points sur 2019. Et 81 % des Français estiment que leurs enfants ont plus de risques de connaître la pauvreté, une hausse de deux points après quatre ans de baisse. Rappelons que 9,3 millions de personnes ne gagnent pas plus de 1 063 euros par mois, seuil officiel de pauvreté selon l’INSEE (calculé sur la base de 60 % du revenu médian 2018).
Cause commune n° 21 • janvier/février 2021