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L’UGICT-CGT publie depuis six ans avec l’institut Viavoice un « baromètre des professions intermédiaires ». L’étude publiée l’hiver dernier est particulièrement intéressante car elle concerne des métiers qui se retrouvent souvent en première ligne durant la crise sanitaire : infirmières, techniciens médicaux, préparateurs en pharmacie, professeurs des écoles, fonctionnaires de catégorie B, administratifs, agents commerciaux…

Des métiers bien souvent en manque de reconnaissance. 37% seulement des sondés s’estiment reconnus. Comment se manifeste la reconnaissance ? Par le regard positif des autres (67%), par l’évolution professionnelle (31%), par le salaire (30%).

Côté rémunération, 63% des sondés estiment que leur salaire est en décalage avec leur degré d’implication (c’est le cas de 69% des femmes et de 84% de salariés de la fonction publique hospitalière).

Un signe du profond échec du « Ségur » de la Santé, selon Sophie Binet de l’UGICT, car le mécontentement des salariés de l’hôpital est de vingt points supérieurs à celui des autres professions.

Autres conséquences de la crise de la covid : la peur pour son emploi gagne du terrain et une défiance croissante à l’égard des nouvelles technologies, souvent assimilées à de nouvelles formes de surexploitation.

Cause commune n° 23 • mai/juin 2021