Par

« Le Printemps de l’économie », pour sa sixième édition (mars 2018), a demandé à l’institut OpinionWay de procéder à un sondage sur la mondialisation.

« Le Printemps de l’économie », pour sa sixième édition (mars 2018), a demandé à l’institut OpinionWay de procéder à un sondage sur la mondialisation. Le résultat est net : 60 % des Français interrogés en ont une mauvaise opinion. « Argent, commerce, économie, uniformisation et pauvreté arrivent en tête des mots que la mondialisation évoque et les termes négatifs (complot, arnaque, conflit, destruction…) l’emportent très largement sur ceux positifs », note le site « theconversation.com ».
Cette mauvaise opinion est plus forte chez les hommes (63) que chez les femmes (58).
Les sondés placent les multinationales devant les États et les banques comme étant les acteurs qui fixent les règles.
66 % seraient favorables à des règles plus strictes en matière d’échanges.
« Ils ne croient guère en la possibilité d’une mondialisation plus harmonieuse et perçoivent avec pessimisme (71 %) les effets de la mondialisation sur l’avenir. »
Certes, poser la question en termes de pour ou contre la mondialisation est une manière de réduire le débat, de limiter à un affrontement entre mondialistes béats et protectionnistes simplistes. On pourrait écrire la même chose concernant l’Europe. Alors qu’un débat autrement plus stimulant serait : comment transformer la mondialisation ?
Cette question est partiellement abordée. « La mondialisation demain sera mieux régulée ? » Un tiers des sondés (34 %) veut y croire. Il faut dire que l’objectif paraît difficile à atteindre pour beaucoup. L’idée que les citoyens, face au pouvoir des multinationales, ne sont plus en mesure de fixer les règles de la mondialisation est très forte. l

Cause commune n° 5 - mai/juin 2018