Lecture : En 2021, 33,1 % des entreprises du secteur des services ont recours à la soustraitance représentant 45,6 % des achats de soustraitance de l’ensemble des entreprises.
Champ : France, entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers
Source : INSEE, enquête Soustraitance 2021.
Les résultats du premier millésime de l’enquête de l’INSEE sur la sous-traitance des entreprises en 2021 sont parus en début d’année 2024. Selon l’enquête, en 2021, 38 % des entreprises des secteurs marchands non agricoles et non financiers ont recours à la sous-traitance. Une entreprise sur quatre, et même une entreprise sur trois dans le secteur de la construction, réalise des travaux de sous-traitance. Une entreprise sur dix est à la fois donneuse et preneuse d’ordre de travaux de sous-traitance.
Il existe deux types de sous-traitance, une sous-traitance dite de capacité, liée à une augmentation en volume ou en intensité des tâches à réaliser et une sous-traitance dite spécialisée à laquelle les entreprises ont recours pour confier à d›autres « tout ce qu'elles ne savent pas, ne veulent pas ou ne peuvent faire par elles-mêmes à des conditions économiques raisonnables ». La sous-traitance de spécialité est plus fréquente : 30 % des entreprises y recourent, contre 19 % pour la sous-traitance de capacité.
Les résultats de la DARES sur les conditions de travail, risques et accidents de travail sont complémentaires. (DARES Analyse numéro 14, février 2023), Les salariés des sous-traitants sont plus exposés aux risques physiques et organisationnels et aux accidents du travail, ceux des donneurs d’ordre aux risques psychosociaux.
Là où la sous-traitance se présente comme la solution de facilité pour les entreprises à court terme pour combler un manque d’effectif ou de compétences (ou surtout externaliser les tâches les plus physiques ou dures comme l’entretien ou la sécurité des bâtiments) les sujets de long terme ne sont pas traités : l’accès à un emploi stable et le besoin de formation tout au long de la carrière, la diversification de l’activité et le collectif de travail.
Multiplier les intermédiaires améliore-t-il vraiment l’efficacité du travail, ou est-ce pour augmenter le profit ?
Selon l’enquête de l’INSEE, la sous-traitance internationale est beaucoup plus fréquente parmi les entreprises de deux cent cinquante salariés ou plus : près d'un tiers d'entre elles y recourent ; les achats de sous-traitance internationale de ces grandes entreprises représentent 21 % du montant total de leurs achats de sous-traitance.
Cause commune n° 40 • septembre/octobre 2024