Par

et Franck Poupeau

En évacuant le rôle régulateur de l’État, la critique du néo-extractivisme s’interdit de comprendre la stratégie à moyen terme des gouvernements progressistes.

Les veines encore ouvertes de l’Amérique latine ?
L’Amérique latine, généreusement dotée en ressources naturelles, a longtemps été reléguée au rôle de pourvoyeur de matières premières par les puissances coloniales occidentales puis par le capitalisme mondial. Face à cet héritage colonial, la dénonciation de telles pratiques, du Nord au Sud, par des réalisateurs, journalistes, artistes et même universitaires s’accompagne souvent d’un récit politique générique, quelle que soit la situation présentée : une entreprise transnationale, anonyme et sans scrupule ; des communautés indigènes en sursis et victimes de l’indifférence, voire de la complicité, des autorités étatiques ; un cri de désespoir contre une modernité prédatrice de toute force vitale. Si ce récit exerce une telle adhésion, ce n’est pas seulement parce qu’il produit une compassion évidente et immédiate pour les dominés, c’est aussi parce qu’il fournit une argumentation aisément accessible, au service d’une cause incontestable et universelle.
Ce récit politique ramène chaque conflit à un mal unique, et facilement identifiable : l’extractivisme, défini par l’intellectuel uruguayen Eduardo Gudynas comme « un mode d’extraction des ressources naturelles, à des volumes importants et à haute intensité, qui sont orientés essentiellement à l’exportation comme matières premières sans traitement ou avec un traitement minimal ». Cette notion ne s’applique pas seulement aux gouvernements conservateurs mais aussi aux gouvernements progressistes arrivés successivement au pouvoir en Amérique latine (Venezuela, 1998 ; Brésil, 2003 ; Argentine, 2003 ; Uruguay, 2005 ; Bolivie, 2006 ; Équateur, 2007), dont le point commun est une volonté de transformation sociale avec « un rôle plus actif de l’État », afin de réduire les inégalités et de lutter contre la pauvreté. Certains de ces gouvernements comme ceux du Venezuela, de la Bolivie et de l’Équateur revendiquent de plus l’orientation vers un « socialisme du XXIe siècle ».
Mais leurs prétentions à rompre avec le capitalisme seraient largement infondées, il s’agirait en réalité d’un « néo-extractivisme progressiste » qui ne ferait que reproduire les politiques néolibérales antérieures (en les habillant d’un vernis de redistribution sociale). La spécificité de ce néo-extractivisme serait, selon Gudynas, de réguler « l’appropriation des ressources à travers la nationalisation des entreprises et des matières premières, la révision des contrats et l’augmentation des droits d’exportation et des taxes. Il utilise en outre les revenus excédentaires pour […] sécuriser le développement national et la souveraineté, réduire la pauvreté, accroître la participation sociale, diversifier les économies locales et garantir la stabilité politique ».
En réalité, l’État compensateur mis en place par les politiques extractives « accepte le capitalisme et considère que ses effets négatifs peuvent être rectifiés ou amortis » en croyant profiter du « boom des commodities » (matières premières) pour financer leurs idéaux de justice sociale et de redistribution. Les gouvernements progressistes auraient en fait retrouvé des formes de développement obsolètes, qui s’opposent à ce que le penseur vénézuélien Edgardo Lander désigne par « les notions de “bien vivre” (sumak qamaña, suma kawsay) issues des peuples indigènes andins et amazoniens », et qui ont été « incorporées aux luttes pour la défense des territoires, contre les monocultures, les transgéniques et les mines ». La notion de néo-extractivisme constitue désormais une sorte d’évidence permettant de disqualifier les gouvernements progressistes. Largement reprise par les activistes et les universitaires du Nord au Sud, elle est aussi instrumentalisée par les oppositions de droite qui, en Amérique latine, valorisent sans scrupule la cause écologique au sein des luttes politiques nationales.

« Changer une matrice productive prend du temps, au moins une génération : un temps que les échéances électorales ne laissent que rarement, en l’absence d’améliorations concrètes des niveaux de vie. »

On peut donc se demander ce qui a pu conduire certains intellectuels de gauche, initialement favorables aux projets de transformation sociale, à faire de ces gouvernements les principaux adversaires de la cause qu’ils étaient censés porter. Si l’on peut reconnaître des formes de déception envers les politiques menées, on peut s’interroger sur le rejet du progressisme porté par une notion comme celle de néo-extractivisme, qui selon l’intellectuelle argentine Maristella Svampa présente l’avantage d’être à la fois analytique et mobilisatrice. On verra qu’elle n’est, en fait, ni l’une ni l’autre et qu’elle promeut une vision du monde conservatrice. À en croire Svampa, la notion de néo-extractivisme permettrait ainsi de rendre compte à la fois de la « crise économique » du capitalisme, de la « crise écologique » qui accompagne l’extension des territoires exploités, de la « crise de la démocratie » dans le monde, de la « crise géopolitique » provoquée par la transition hégémonique des États-Unis à la Chine, de la « crise du patriarcat » dans la sphère domestique et familiale, etc. Dès lors, les accusations de répression violente qu’exerceraient les gouvernements socialistes, qualifiés d’autoritaires, de productivistes et d’insensibles aux considérations environnementales portées par les militants écologistes et les populations indigènes, constituent l’essentiel d’une argumentation qui n’a pour elle que la distorsion des chiffres ou les assimilations abusives concernant la répression, et qui s’en remet, finalement, à l’exaltation d’un idéal de vie au sein de petites communautés proches de la nature pour incarner d’autres alternatives au développement capitaliste.
Les gouvernements progressistes ont parfois réprimé des mouvements contre leurs projets de modernisation, mais il est rarement fait cas de situations où certains leaders voulaient surtout conserver leurs prérogatives locales héritées des périodes néolibérales précédentes. Il faut aussi préciser que les critiques du néo-extractivisme profitent du caractère indéfendable de ces incidents pour amalgamer les conflits socio-environnementaux avec les assassinats de leaders écologistes qui ont eu lieu principalement dans d’autres pays. En effet, chaque année l’ONG britannique Global Witness publie un rapport qui recense le nombre d’assassinats de défenseurs de l’environnement (souvent des leaders indigènes ou des activistes) dans le monde. La plupart des textes qui dénoncent le néo-extractivisme font état de ces assassinats comme preuves à charge. Or, lorsqu’on regarde de plus près les chiffres du rapport de l’ONG en 2017, comme ceux des années précédentes et suivantes, on se rend compte que les assassinats se produisent principalement non dans les pays du prétendu « néo-extractivisme progressiste » mais en Colombie, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, au Pérou et, évidemment, au Brésil (qui est un cas à part en raison de son histoire et de l’emprise des entreprises en Amazonie). Effectivement, l’ONG avance que beaucoup de crimes ont lieu dans des conflits contre des projets miniers et pétroliers, mais on peut regretter la confusion entretenue par les critiques du néo-extractivisme sur la criminalisation des luttes en ce qui concerne les pays responsables de la répression et des crimes contre les militants écologistes (« Land and environmental defenders : annual report archive » sur le site globalwitness.org).

Les gouvernements progressistes au pilori
La réduction des conflits à un antagonisme entre les communautés indigènes et l’État au service des multinationales occulte la pluralité des intérêts en jeu. Plutôt qu’énumérer la liste de tous les conflits qui n’entrent pas dans le cadre de la critique du néo-extractivisme, on peut noter que les biais d’analyse qui en découlent conduisent à un cercle interprétatif : les mesures de redistribution sociales réalisées par les gouvernements progressistes sont réduites à des logiques clientélistes à visée électoraliste. L’accent mis sur la redistribution serait, selon Gudynas, un « piège assistentialiste » qui aurait pour effet non seulement d’habituer les populations à des aides entravant leur autonomie, mais aussi de produire leur consentement envers des projets garants de l’augmentation des niveaux de vie. La critique du néo-extractivisme fonctionne ainsi comme la dénégation freudienne, elle n’a jamais tort : si une communauté s’oppose à un projet minier, le conflit est élevé au rang de « lutte exemplaire » ; si une autre communauté y adhère, c’est qu’elle a été « achetée » et « corrompue » (à tous les sens du mot). Cette critique campe, pour reprendre les termes de Frédéric Lordon, une « nouvelle scène de l’histoire », qui opposerait les méchants gouvernements progressistes et les bonnes communautés indigènes – « qui peut être contre ? ».
Les tentatives de régulation jouées par les États ne sont jamais mentionnées par les critiques du néo-extractivisme. Par exemple, en Bolivie, les lois minières de 2014 et 2016 promeuvent l’interdiction de contrats entre les coopératives et les transnationales, et tentent de réglementer les conditions de travail dans les mines (syndicalisation, salaires, etc.). Ce n’est pas défendre aveuglément ces tentatives de régulation que de dire que cette critique contribue même à occulter certaines dimensions constructives des actions de transformation sociale – et qu’elle (s’) empêche par-là même de saisir tout un pan des alternatives politiques impulsées, souvent laborieusement, mais dans des contextes toujours hostiles, par ces mêmes gouvernements. N’est-ce pas ce que les forces de droite veulent justement éviter : que l’on mette en œuvre, et que l’on pense par la même occasion, de telles alternatives au développement capitaliste ?

« La critique du néo-extractivisme apparaît en accord avec l’idéologie néolibérale. »

En évacuant le rôle régulateur de l’État, la critique du néo-extractivisme s’interdit donc de comprendre la stratégie à moyen terme des gouvernements progressistes. Même Gudynas reconnaît « les premiers essais gouvernementaux dans la conception de plans pour transcender le développementalisme conventionnel », notamment ceux du secrétariat national de la Planification qui, en Équateur, a élaboré un plan national pour le bien vivre : « Au-delà de son applicabilité actuelle, il est important de noter que l’un de ses axes conceptuels est de sortir d’une économie postextractiviste pour passer à une autre basée sur les connaissances et les services ». Il ne précise cependant pas de quel métal seront faits les ordinateurs de ce nouvel âge de l’économie, ni d’où proviendront le cuivre ou le lithium pour les fabriquer.
Ce qui est considéré comme une sorte d’enfermement dans les logiques productivistes répond pourtant, en Bolivie tout au moins, aux exigences de souveraineté nationale et d’industrialisation des ressources naturelles (telles le lithium), formulées dans l’« agenda d’octobre », qui est établi par les mouvements sociaux à la suite de la « guerre du gaz » de 2003, et qui est repris par le parti de Evo Morales, le Movimiento al Socialismo (Mouvement vers le socialisme ou MAS), lors de l’élection de celui-ci à la présidence en 2005. Dès son arrivée au pouvoir, Evo Morales défend l’idée d’une extraction du lithium « 100 % national » dont le pays possède la plus grande réserve au monde. Son ambition est d’exporter le lithium, non à l’état brut, mais transformé en batteries produites sur place, à plus forte valeur ajoutée. En 2008, le gouvernement bolivien est à l’origine d’un plan national d’industrialisation du lithium sous l’égide d’une entreprise nationale en développant une technologie locale, afin de ne pas dépendre de multinationales et de brevets étrangers. Pour y parvenir, l’État débourse près de 1 milliard de dollars (900 millions d’euros), soit l’un des investissements les plus importants de l’histoire du pays.
Qui, dans le confort moral (et le conformisme logique) des condamnations sans appel assénées par les critiques du néo-extractivisme, mentionnera de tels dispositifs publics, ainsi que la volonté de préservation d’une souveraineté intellectuelle sur les innovations industrielles attentives à leurs effets sur leurs environnements immédiats ?
Qui, au-delà du dogme du « boom des commodities », prêtera attention au déclin des puits de gaz naturel en Bolivie (en 2021, la production est de 28 % inférieure à celle de 2014) et aux engagements concrets dans une transition vers des énergies renouvelables, avec par exemple l’installation de trois cent mille panneaux photovoltaïques répartis sur deux cent quatorze hectares dans la ville d’Ancotanga sur l’Altiplano bolivien ?

« La réduction des conflits à un antagonisme entre les communautés indigènes et l’État au service des multinationales, occulte la pluralité des intérêts en jeu. »

Autant de pistes vers la construction d’alternatives politiques qui sont occultées par les critiques des gouvernements progressistes. Mais peu importe pour la radicalité révolutionnaire : quoi que fassent les gouvernements progressistes, revient la même accusation : c’est mal, parce que c’est l’État.
Changer une matrice productive prend du temps, au moins une génération : un temps que les échéances électorales ne laissent que rarement, en l’absence d’améliorations concrètes des niveaux de vie. Les gouvernements progressistes s’engagent-ils dans un long processus d’industrialisation nationale, contre toutes les recommandations des experts internationaux : extractivisme ! Améliorent-ils leur « efficacité » en faisant des partenariats avec des entreprises privées : extractivisme !, encore, pour acquérir des devises ! Adoptent-ils les recettes des organismes internationaux : extractivisme !, toujours, pour rembourser leurs financements à crédit ! Finalement, rien ne va, jamais, quelles que soient les mesures prises.

Une notion peu mobilisatrice qui se trompe de cibles
Un saut dans la réalité permet de mesurer le manque d’ancrage de ce discours au sein des populations dont il est supposé véhiculer la parole, et combien il anime, pour l’essentiel, moins les gens concernés que ses penseurs, leur lectorat et leurs relais militants qui, de colloques en webinaires et en tribunes, proclament, à l’instar de l’économiste équatorien Alberto Acosta et de Gudynas, la nécessité de « revenir aux valeurs primitives », dont la célébration de la Pachamama et d’une forme de frugalité sont des éléments centraux. Ainsi les aspirations et les intérêts des populations de ce continent, qu’elles soient ou non directement concernées par l’exploitation des ressources naturelles, se trouvent largement recouverts (et, on l’a vu, artificiellement homogénéisés) par ceux qui prétendent s’en faire les porte-parole, mais qui portent en réalité essentiellement leur parole à travers leur critique du néo-extractivisme, au demeurant, on va le voir, particulièrement soluble dans la droite la plus libérale et la plus autoritaire.
La radicalité chic de cette critique du néo-extractivisme n’a pas pour seuls inconvénients de n’avoir, de fait, aucune efficience véritable hors des sphères de l’académie et du militantisme intellectuel, et de masquer les aspirations (parfois contradictoires) des populations concernées au premier chef par les projets miniers et pétroliers. Cette critique se caractérise aussi par son profond mépris du réel en n’accordant à peu près aucune importance à la question de la possibilité économique d’une sortie brutale du système honni, faisant resplendir aux yeux de tous la pureté de la fin dispensant de mettre les mains dans le cambouis des moyens, fusse par le bout de la plume. Dès lors, si le capitalisme est compatible avec la fin de la dépendance économique aux combustibles fossiles et aux minéraux et, partant, avec le retour à la vérité naturelle dont les « communautés indigènes » sont les derniers porteurs, vive le capitalisme !
Et non seulement la critique du néo-extractivisme pourrait-elle s’accommoder de ce dernier, mais elle apparaît en profond accord avec l’idéologie néolibérale : rejet de l’État (patriarcal, oppressif), qu’il s’agit d’affaiblir ; de la redistribution (qui est clientélisme), qu’il s’agit de remplacer par des cures d’austérité ; et de la planification (qui est bureaucratie sclérosante et corrompue), qu’il s’agit d’abandonner à des communautés locales qui, quoique ouvertes aux quatre vents de l’espace global et de la circulation des capitaux, sauront s’autogouverner et se prescrire à elles-mêmes leur propre loi. Plus profondément encore, là où néolibéraux partisans du laisser-faire croient à la main invisible du marché qui régulerait idéalement les échanges entre les hommes si elle n’était pas entravée par les interventions de l’État, les penseurs et promoteurs politiques du postextractivisme croient que, sans ces dernières, une harmonie socionaturelle viendrait d’elle-même réguler idéalement les échanges entre les hommes et entre ces derniers et la nature. Dans les deux cas, on retrouve le principe fondamental de la pensée conservatrice, qui n’est pas tant qu’il ne faut pas que les choses changent, mais que les interventions humaines pour vouloir changer leur ordre naturel (qu’incarne aussi le marché) conduiront au pire. L’action politique doit alors se limiter à aménager cet ordre, qui évoluera de soi, dans le bon sens, et au bon rythme.
Et elle est peut-être même, tant est inédite cette « gauche flexible » – dont la souplesse la destine peut-être davantage au cirque qu’à la politique –, capable de ne pas reconnaître comme tel le coup d’État perpétré contre Evo Morales en Bolivie en octobre 2019 ; de ne pas s’élever contre le « gouvernement transitoire » de Jeanine Añez, composé d’extrémistes chrétiens et racistes, même lorsqu’il persécute les leaders de plusieurs organisations sociales ; de la défendre, au nom de la lutte contre « la dictature du MAS », contre les procédures judiciaires (entamées en mars 2021) qui pèsent à présent sur elle suite au massacre de trente-six manifestants indigènes ; ou encore de garder le silence sur le décret approuvé par le président Lenín Moreno le 13 juillet 2018, qui rétablit le type de contrats pétroliers auxquels avait mis fin en 2010 le gouvernement de Rafael Correa, parce que trop favorables, par leur répartition des bénéfices entre l’État équatorien et les sociétés transnationales, à ces dernières.
Pour cette gauche, puisqu’il existe une « fausse contradiction » – pour ne pas avoir à dire « aucune différence » – entre le progressisme conservateur patriarcal, colonial et extractiviste d’Arauz, Ortega et Maduro et le libéralisme conservateur, patriarcal, colonial et extractiviste de Lasso, Macri, Guaidó, Añez, et puisque la menace d’une « crise civilisationnelle » se rapproche, et qu’elle est alimentée par les gouvernements « biocidaires, écocidaires, ethnocidaires et génocidaires » de la gauche progressiste néo-extractiviste, la conclusion est claire : « Tout sauf le socialisme ! », ainsi que le crie la Pachamama (la terre-mère).

Maëlle Mariette est journaliste.

Franck Poupeau est directeur de recherche en sociologie au CNRS.

 


La « guerre du gaz » de 2003 en Bolivie

En octobre 2003, des manifestations contre un projet d’exportation du gaz bolivien vers le Chili déclenchent une répression violente qui fait près de soixante-dix morts dans la ville de El Alto. Les blocages qui s’ensuivent, menés notamment par les comités de quartier de la ville ainsi que les principales organisations syndicales, provoquent le départ du président Gonzalo Sanchez de Lozada et les mouvements sociaux se réunissent alors pour formuler une plate-forme de revendications connue sous le nom d’agenda d’octobre.


La transformation de la matrice énergétique bolivienne

Le pays a la capacité installée pour générer environ 3 800 MW et la consommation interne atteint à peine 1 600 MW. Les projets d’exportation d’électricité font donc partie des objectifs du gouvernement, mais ils ont un tout autre sens que celui que lui attribuent les critiques du néo-extractivisme.

Cause commune • été 2022