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Quand l’été arrive, chacun a ses habitudes : coup de balai dans le local, clé sous la porte pour deux mois, ralentissement des activités ou inventivité pour ne rien lâcher et aller à la rencontre des saisonniers, des vacanciers…

Dans ce numéro, nous vous proposons de préparer la rentrée : en 2021-2022, nous aurons à affronter la sortie ou la poursuite de l’épidémie de covid et la crise sociale qui l’accompagne, nous aurons à cumuler pas à pas des voix pour l’élection présidentielle et nous devrons nous organiser pour faire gagner nos candidates et candidats aux législatives, nous aurons à jongler entre les activités de nos sections et l’actualité politique. Et au milieu de tout cela, colonne vertébrale de notre parti, gérer notre « orga ». Vie du Parti, organisation, des mots pour essayer de caractériser ce lien au parti, à l’adhérent, à la structuration qui fait que le PCF existe dans chaque recoin de France. On l’oublie ou on ne le sait pas, mais chacun de nos gestes est un geste d’organisation. Parler dans un média, c’est se demander quels mots toucheront les auditeurs et donc déboucheront sur des adhésions. Organiser une brocante, une journée à la mer, une vente de fruits et légumes, c’est passer des mots à la pratique et amener à l’adhésion en convainquant par nos actions. Proposer une conférence, une séance de cinéma engagée, un débat, c’est à travers notre programme convaincre et faire adhérer. Et donc remplir nos fichiers orga sans oublier, au-delà des adhérents, ces personnes qui vont tourner autour de nos initiatives, nous retrouver en manifestation, participer à une souscription et s’interroger sur « comment mettre en dynamique toutes ces personnes qui de près ou de loin rejoignent notre projet ? » Cela se prépare, s’anticipe… Quelques éléments dans ce dossier !

Delphine Miquel


Du matériel à disposition

Sur le site internet du Parti, rubrique « matériel », vous trouverez le livret de l’été, un peu différent du tract, il permet une autre approche. L’été ce sont les voyages à la mer, les fêtes fédérales en particulier. Nous y avons consacré des articles dans la rubrique Militer de Cause commune :

• Les initiatives de solidarité concrètes, notre ADN (n° 5)
https://www.causecommune-larevue.fr/les_initiatives_de_solidarite_concrete_notre_adn

• Les fêtes militantes, un engagement sur le terrain (n° 9)
https://www.causecommune-larevue.fr/les_fetes_militantes_un_engagement_sur_le_terrain


Du fichier de section/cellule au fichier national

Qui ne s’est jamais dit « il faut que je fasse du tri dans mes fichiers » ? D’initiative en initiative, on accumule des données, tel sympathisant rencontré, telle personne croisée sur cette initiative, et parfois trop de données nous empêchent de militer efficacement !

Alors rien de tel que l’été pour classer, rappeler, envoyer quelques mails et mieux cibler qui veut faire quoi dans notre fichier.

Et cela vaut aussi pour les adhérents : il est nécessaire de faire des mises à jour régulières, notamment des coordonnées. Et si vous fonctionnez avec un fichier en plus de cociel, pensez aux mises à jour ! En effet, lorsque des mails sont envoyés nationalement, c’est la base cociel qui sert de référence. Veillez donc à ce que particulièrement les mails des camarades y soient à jour. Vous pouvez également demander sur [email protected] lesquels de vos camarades ne reçoivent pas les mails (problème de désabonnement, erreur dans l’adresse…) : cela permettra une meilleure circulation des informations !

On en profite pour s’intéresser aux cotisations, repérer les camarades à contacter si on les croise dans l’été ou à la rentrée.


Le RGPD : Règlement général de protection des données

Il s’agit d’un nouveau règlement européen qui s’inscrit dans la continuité de la Loi française Informatique et Libertés de 1978 et renforce le contrôle par les citoyens de l’utilisation qui peut être faite des données les concernant. Concrètement, cela veut dire que nous ne pouvons conserver les données d’une personne que lorsqu’elle nous a autorisés à le faire.

Nous devons donc être rigoureux dans cette gestion de nos données et de nos fichiers, à tous les niveaux. Les fichiers de sympathisants doivent particulièrement être régulièrement mis à jour, et les personnes qui ne souhaitent plus être en contact avec nous doivent être supprimées des fichiers. On n’est jamais à l’abri d’un camarade nouvellement responsable et ne connaissant pas tout l’historique qui envoie un mail à des personnes qui ne souhaitent plus en recevoir… alors ne gardons que ce qui nous est utile !
Pour plus de renseignement, n’hésitez-pas à contacter la Vie du parti national.


Organiser la fin de l’été pour mieux prévoir la rentrée 
Élaborer un plan de travail

Fin août nous sommes nombreux à être rentrés, à préparer la rentrée des enfants, reprendre le travail…

Alors avant l’accélération de septembre, il est conseillé :

  • de programmer une assemblée générale de rentrée : surtout si vous n’en avez pas fait en juin/juillet ! Pour se remobiliser, se retrouver, discuter des dernières annonces du gouvernement, l’AG de rentrée est essentielle à la vie de l’organisation. Pour un petit plus, on peut penser bar, barbecue et faire rentrer des finances.
  • afin d’y voir plus clair sur l’année : la section peut adopter un plan de travail qu’elle suivra durant six mois, un an. Pour cela, il faut débattre et faire adopter le plan de travail par les adhérentes et adhérents. Projeter des initiatives dans le temps peut permettre d’accoler aux actions des référents, afin de démultiplier les responsabilités et de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de prendre une part plus active dans l’organisation du Parti.

Pour établir son plan de développement, il faut notamment :

  • se demander quels objectifs a la section : se développer dans certains quartiers ? Se renforcer dans tel endroit ?
  • réfléchir aux thématiques de campagne, liées au local et au national, avec cette année la prise en compte des élections législatives et présidentielle ;
  • s’intéresser au quartier, à la ville : y a-t-il des entreprises en lutte, des commémorations spécifiques, des activités revenant chaque année (forums, fêtes, etc.), des décisions particulières prises par la municipalité ?
  • penser aux forces militantes : ne pas voir trop grand, ne pas s’empêcher non plus, et surtout se rappeler que l’on est un collectif !
  • penser aux formations à intégrer tout au long de l’année. 

Quelques dates clés pour l’année

  • 27-29 août : université d’été à Aix-en-Provence
  • Fin août/début septembre : AG de rentrée, événement local
  • 10-12 septembre : fête de l’Humanité au parc départemental La Courneuve
  • 21 septembre : journée de la paix
  • 17 octobre : commémoration du massacre de manifestants algériens à Paris ;
    80e anniversaire du massacre de 27 de Châteaubriant
  • Janvier : vœux de section, de fédération (en profiter pour faire des remises de cartes)
  • Février : galettes, moments fraternels
  • 8 février : commémoration des massacres de Charonne (60e anniversaire).
  • 10-24 avril ou 17 avril-1er mai : élection présidentielle
  • Juin : élections législatives
  • 8 mars : journée internationale des droits des femmes
  • 1er mai : journée internationale des droits des travailleurs

Dès l’été, penser la campagne des élections présidentielle et législatives

Nous avons un candidat, le programme s’élabore collectivement, comment mettre tout cela en dynamique sur le terrain ? Le vote ne se fera pas sur un porte-à-porte dans les quinze jours précédents : le travail de terrain est indispensable.

  • utiliser les interviews de Fabien Roussel, de nos porte-parole, les articles de presse comme aide à l’argumentaire (cela peut faire l’objet d’une réunion de travail, d’une formation)
  • repérer nos quartiers : il faut prendre une carte, regarder les résultats par bureaux de vote des dernières élections, croiser les données et dès la rentrée être présents !

S’y prendre tôt, c’est essayer de renouer des liens dans des lieux abandonnés du parti, avec des associations et des élus locaux. Un barbecue au pied d’un immeuble, l’organisation d’un tournoi de pétanque ou de foot, une table de diffusion dans un square, de nombreuses initiatives peuvent avoir lieu dès l’été, selon où l’on se trouve. Proposer aux élues et élus, si l’on en a, de participer. C’est ainsi que nous construisons des liens, une identité du parti, des militants, présents, capables d’aiguiller vers des associations, la municipalité.

Préparer les législatives

Si les médias ont quelques réticences à traiter les législatives au niveau de leur importance (ce sont les députés qui votent les lois), il est important que nous nous en saisissions bien en amont.

  • un programme peut être travaillé dès l’automne avec les camarades, la population, pour dégager des slogans et des axes forts pour sa circonscription. Réunions publiques, ateliers, sites participatifs, visios, boites à idées… les moyens ne manquent pas, reste à les mettre en œuvre selon les possibilités et le contexte local ;
  • des tracts thématiques… peuvent être prévus et élaborés en lien avec les grands sujets nationaux mais aussi (et surtout !) les enjeux locaux. Des camarades peuvent être chargés de recenser les sujets, d’amorcer des écritures ;
  • un fichier presse… qui doit grandir au fil des mois ! Utile même hors temps électoraux.
  • des candidats titulaires et suppléants… qui peuvent être choisis rapidement pour gagner en visibilité, quitte à faire des alliances plus tard. C’est aussi, dans de nombreuses circonscriptions où nos chances de gagner sont faibles, une manière de former des camarades à la prise de parole, à l’organisation d’une campagne.

Comment convaincre de s’engager aujourd’hui face à l’abstention ?

Les milieux populaires constituent une majorité sociale, mais ils sont surtout, de plus en plus, une minorité électorale. Nous ne devons pas rester immobiles face à ce phénomène qui profite à la droite.

Alors si l’on nous dit « voter ne sert à rien » que répondre ?

  • voter, c’est se doter d’élus qui sont présents et combatifs lors de vos luttes, d’élus qui dans nos mairies œuvrent pour la population (prendre des exemples selon la situation locale) ;
  • voter, c’est un droit et un devoir de citoyen. C’est une des briques de la République, c’est notre voix qui participe de la construction du pays de demain ;
  • voter, c’est ne pas se faire voler sa voix par les classes dominantes, ceux qui préfèrent supprimer les impôts et faire travailler jusqu’à 70 ans ;
  • voter, c’est rappeler que la chose publique nous concerne tous, et qu’aucun gouvernement n’est libre de faire ce qu’il veut.

Cause commune24 • juillet/août 2021