Par

L’élection présidentielle s’enlise souvent dans de faux débats. Il nous faut redonner du sens à la discussion, l'enrichir, porter la contradiction. Cette campagne d’un candidat communiste à la présidentielle nous permet, unis, de porter nos aspirations. Nous savons, militants réguliers ou non, combien le contact humain, sur les marchés, dans les immeubles, voire avec le passant interrogatif ou admiratif devant un collage, est essentiel. C’est la boussole dont nous ne devons pas nous dessaisir. Belle campagne à tous et à toutes.

VENDÉE (85)

À partir du terrain, le vote pour Fabien Roussel sur le thème de la santé !

Entretien avec Bernard Violain et Marie-Françoise Michenaud*

Au fur et à mesure que la campagne de l’élection présidentielle et celle des législatives progressent, nous en arrivons au même constat : les électeurs et électrices supportent de moins en moins les « envolées », les « divisions ». Ils n’attendent plus rien d’un homme ou d’une femme providentielle. Les gens ont besoin de sens et les jeunes veulent renouer avec des imaginaires.
En Vendée, notre campagne en faveur de Fabien Roussel se mène, actuellement, autour d’un thème, celui de la santé. 11% de la population vendéenne n’a pas de médecin traitant, il manque tout autant de spécialistes dans des domaines aussi divers et essentiels que la cardiologie, la radiologie, la dermatologie, la gynécologie, la psychiatrie, la gérontologie, la médecine d’urgence… Bien sûr que la présidentielle et les législatives relèvent d’une campagne nationale. N’empêche que tout se nourrit de tout, du national au local et vice versa.
Nous avons loué un camion utilitaire (le Ti Truck Santé 85), et nous nous rendons, au moins trois fois par semaine, dans une commune ou un quartier, pour parler santé. Les propositions de notre candidat à l’élection présidentielle sont bien présentes. Personne ne les ignore. Notre atout réside dans notre connaissance du terrain. On ne parle pas aux gens rencontrés en général mais à partir de situations concrètes. Les questions de santé et d’accès aux soins sont devenues pour les citoyens et les citoyennes un sujet de préoccupation principal, au même rang que le chômage.

des actions gagnantes
C’est une obligation que nous nous sommes fixée : mener des « actions gagnantes ». À ce jour, nous comptabilisons plus d’une douzaine de centres municipaux de santé en Vendée, assurant la permanence des soins et le tiers payant, avec des médecins salariés. Nous avons ouvert la voie à La Roche-sur-Yon où un centre municipal de santé a été mis en place sous notre impulsion, après les élections municipales de 2014 (pourtant municipalité de droite). Le conseil départemental de Vendée a par la suite mis en place un centre départemental de santé, avec des médecins également salariés, allant sur des secteurs qui en sont dépourvus.

« Les électeurs et les électrices n’attendent plus rien d’un homme ou d’une femme providentielle, ils ont besoin de sens et les jeunes veulent renouer avec des imaginaires. »

Nous avons déjà gagné cette partie et nous avons largement contribué à en gagner une autre : notre département est déclaré en urgence médicale. En ce début du mois de janvier, « sept centres de soins non programmés, financés par l’État vont ouvrir en Vendée ». Deux le sont déjà depuis le 3 janvier, à Fontenay-le-Comte et Luçon. Un troisième ouvre à la Roche-sur-Yon le 17 janvier (puis Challans, Les Herbiers et Les Sables-d’Olonne). C’est une première victoire, même si elle ne règle pas tout. Maintenant il faut faire vivre ces centres de soins, qui mettront des médecins permanents à la disposition des femmes et des hommes qui n’ont pas ou plus de médecin traitant (installés dans un local des hôpitaux publics, trois chargés de mission pour l’organisation, un numéro de téléphone pour les patients le 116/117). Nous devrons mener la bataille pour que ces centres non programmés soient à terme pérennisés. Le moment est venu en Vendée de présenter ces différents centres de santé publics comme une réponse pragmatique aux exigences du « droit à la santé pour tous ».
Face au désarroi des gens que nous rencontrons et au renoncement aux soins, nous avons ouvert une piste de travail complémentaire mais nécessaire pour une vraie égalité territoriale et pour les gens encore trop éloignés de ces nouveaux centres de soins : l’acquisition, par les dix-sept communautés de communes et les deux agglomérations, de trois bus médicaux. Ils iraient au plus près des patients sans médecin, dans les quartiers, dans nos communes rurales.
Nous sommes dans une logique de construction du « communisme ». Nous poursuivons nos efforts de mobilisation pour que puissent se mettre en place de nouvelles politiques qui permettent aux Vendéennes et aux Vendéens de retrouver espoir et confiance dans leur système de santé publique. Démontrer que c’est possible, que les Jours Heureux, c’est du concret.

Bernard Violain et Marie-Françoise Michenaud sont membres de la fédération PCF de Vendée.


HAUTS-DE-SEINE (92)

À Gennevilliers, un parti utile aux luttes et porteur du droit à la dignité

Par le bureau de la section de Gennevilliers

Véritable espace de construction et d’initiatives, la section de Gennevilliers invite chacune et chacun à agir pour porter les propositions du Parti communiste français, construire des mobilisations qui défendent les intérêts du plus grand nombre sur la ville.
Lors de la dernière fête de l’Humanité la proposition a été lancée d’inviter Fabien Roussel à Gennevilliers le 12 janvier, à l’occasion des vœux de la section et dans le cadre de la campagne présidentielle.
Les thèmes de campagne correspondent aux luttes menées sur la ville et dans le département des Hauts-de-Seine :
• les luttes actuelles menées sur le plan économique avec les salariés du groupe Safran/Snecma de Gennevilliers, où les échanges ont porté sur la désindustrialisation s’accompagnant de la suppression de plusieurs millions d’emplois, les délocalisations qui s’enchaînent depuis plusieurs années, voire s’aggravent avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron ;
• les luttes menées sur le plan du développement des services publics telles que celle pour le maintien des bureaux de La Poste à Gennevilliers, le rassemblement devant le ministère du Logement à Paris, afin que des moyens soient donnés à la construction de logements sociaux et le refus du projet de fusion des hôpitaux Beaujon et Bichat à Clichy, entraînant la fermeture de quatre cents lits, une aberration en pleine pandémie ;
• la lutte contre le racisme, pour la reconnaissance et la réhabilitation des travailleurs invisibles, ces derniers de cordée – les retraités travailleurs migrants, dits « Chibanis » du foyer Adoma (qui ont contribué à la richesse de ce pays en construisant ponts, chemins de fer et routes) auxquels l’État impose des conditions de vie inacceptables et qui, en raison de la dématérialisation, sont victimes d’une injustice flagrante dans le renouvellement de leur titre de séjour – ces travailleurs sans papiers de l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers (spécialisée dans le BTP, fournissant sur les chantiers de la main-d’œuvre à bas coût, exploitée et corvéable à merci), qui se battent pour leur régularisation.

« Les thèmes de la campagne [de Fabien Roussel] correspondent aux luttes menées sur la ville et dans le département des Hauts-de-Seine. »

La secrétaire et la direction de section ont proposé un programme pour cette journée du 12 janvier, validé par la fédération des Hauts-de-Seine et l’équipe de campagne de Fabien Roussel. Il s’agissait dans un premier temps de coordonner l’événement avec les différents intervenants tels que les organisations syndicales du groupe Safran/Snecma, le collectif contre la fermeture de l’hôpital Beaujon, les sections du PCF des villes du nord du département – dont Clichy et Colombes – et du groupe Safran/Snecma, qui se sont tout naturellement inscrits dans cette initiative d’envergure, en rédigeant pour chacun un tract. Le bureau de section a fait connaître l’événement auprès des Gennevillois et des Gennevilloises. Des temps forts ont été organisés dès le début du mois de janvier à travers la ville. À commencer par les distributions de tracts devant les trois stations de métro, sur les marchés et dans les différents quartiers.
La venue de Fabien Roussel a été annoncée sur les réseaux sociaux avec le programme finalisé ; une affiche, créée à cette occasion, a été apposée dans les halls des immeubles et collée sur les murs de la ville. Pour le dernier temps fort, des points de rencontre simultanés dans tous les quartiers et des distributions ont été organisés par les communistes des Hauts-de-Seine, ainsi que devant l’usine du groupe Safran/Snecma et l’hôpital Beaujon, la veille du 12 janvier. Cette journée ancrée sur les luttes des travailleurs et le droit à la dignité correspond aux valeurs que porte Gennevilliers, la ville où nous inventons un nouvel art de vivre populaire. La présence de Fabien Roussel rappelle qu’après la pluie vient toujours le beau temps : celui des jours heureux.

 


VAR (83)

Lancement du comité des Jours heureux de la Dracénie

Par Pierre Daspre

En présence d’une trentaine de participants devant le local de la section du PCF, en plein centre de Draguignan, Michel Pelloquin, ancien maire de Bauduen, ancien dirigeant syndical, président du comité des Jours heureux, a insisté sur la nécessité de permettre aux progressistes de s'engager résolument dans la campagne de Fabien Roussel pour l'élection présidentielle, en insistant sur quelques points : pour la justice sociale, pour une réforme de la fiscalité en rétablissant l’ISF et la chasse à l’évasion fiscale, pour une intervention forte de la France au niveau international en faveur de la paix et de la solidarité entre les peuples.
En tant que secrétaire départemental du PCF, j’ai souligné l'importance de la sécurité de l'emploi, de l'éradication du chômage et de la précarité, de la formation. Le projet de sécurité d’emploi, de formation et de revenus est un projet révolutionnaire comme l’a été la création de la Sécurité sociale.
Pas d'hésitation, l'heure est trop grave, la crise de la société française, les difficultés des Français, des Dracénois pour se loger, pour trouver un véritable emploi, pour donner du sens à leur travail, pour une éducation de qualité, pour des services publics performants en particulier dans la santé... poussent à un engagement fort des communistes et des progressistes pour proposer une véritable alternative sociale et économique. C’est le sens de la candidature de Fabien Roussel. En mettant en cause enfin la domination du capital ! La lutte pour la réouverture des urgences de l'hôpital de Draguignan a été également au centre des discussions des militants.

Pierre Daspre est secrétaire départemental du Var.


Cause commune • janvier/février 2022