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« Fête populaire » : événement incongru à l’heure du tout marchandise et du capitalisme culturel qui aseptisent et uniformisent chaque jour davantage la production culturelle…

« Fête populaire » : événement incongru à l’heure du tout marchandise et du capitalisme culturel qui aseptisent et uniformisent chaque jour davantage la production culturelle… et pourtant, la Fête de l’Humanité – pour ne prendre que la plus connue – continue d’être numéro un ou numéro deux selon les années au palmarès des festivals. Et, au-delà, les communistes portent chaque année des dizaines d’événements de ce type dans les territoires, de dimension et d’affluence variables, comme autant d’îlots de résistance rayonnants. L’objectif de ce dossier est de mettre en lumière ces formidables réalisations collectives, pour mesurer ensemble l’ampleur de ce dont nous sommes capables, et donner envie d’amplifier l’engagement sur ce terrain trop souvent sous-estimé.
Les entretiens donnent à voir quelques dynamiques à l’œuvre ces dernières années, et le long « tutoriel » tente de fournir les outils pour celles et ceux qui veulent se lancer !
Jérémie Giono


Abécédaire

Assurance. Une attestation est souvent demandée pour disposer d’une salle. S’assurer que le contrat de sa fédération couvre ce type d’événement.
Débit de boissons temporaire. Autorisation de buvette obligatoire pour tout événement ouvert au public, délivrée par la municipalité.
Ingénieur du son. Personne ayant les compétences professionnelles pour manœuvrer du matériel de sonorisation (une sono de concert, c’est un peu plus complexe que le camion-sono des manifs !)
SACEM. Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Organisme de gestion des droits d’auteur, une redevance doit lui être versée pour toute représentation musicale ouverte au public. La somme est forfaitaire si le budget est inférieur à 3 000 €, et proportionnelle au-delà. Renseignements sur https://clients.sacem.fr/


Organiser sa fête populaire

Nous nous concentrons ici sur un événement de quelques centaines de participants, et ne traiterons pas ici des « grosses » fêtes – Liberté Pas-de-Calais, Travailleur catalan, Travailleur alpin… – dont certaines sont évoquées dans les témoignages : une fiche ne suffirait pas à donner tous les éléments pratiques. Pour celles et ceux qui souhaitent faire monter en puissance leur fête fédérale déjà existante, le mieux reste d’échanger en direct avec des organisateurs plus expérimentés !
Organiser une fête populaire est une belle ambition pour une fédération, ou même une grosse section. Mais c’est aussi un engagement financier et militant ; une organisation rigoureuse est donc essentielle.

Anticipation
Un événement de cette ampleur s’organise bien en amont : entre six et huit mois à l’avance au moins. La réalisation d’un budget prévisionnel intégrant tous les éléments est indispensable. Il faut commencer par définir le lieu et la date : on privilégiera un après-midi ou une journée de week-end, un lieu accessible en transport en commun et avec des stationnements à proximité.
• Un lieu en extérieur est plus exposé aux intempéries, nécessite plus de matériel (tonnelles pour les stands, scène en extérieur, éclairage, etc.) et donc un respect de réglementations de sécurité plus contraignantes, mais c’est faisable si l’on peut compter sur l’assistance des services d’une collectivité ou de partenaires expérimentés (comités d’entreprise, associations événementielles…).
• Une salle fermée (salle des fêtes, foyer municipal…) facilite l’installation, mais limite la capacité d’accueil. Peut-être commencer par ce format, puis faire évoluer par la suite ? Attention toutefois à privilégier les espaces gratuits ou peu onéreux à la location, pour ne pas peser sur le budget.

La dimension musicale
C’est un aspect fondamental d’une fête populaire réussie. Le mieux est de faire jouer le « réseau », pour solliciter des groupes locaux amateurs susceptibles de ramener leur public, en visant un équilibre entre une « tête d’affiche » un peu plus connue et des groupes « tremplins » qui pourront ouvrir la soirée.
Si les groupes ont généralement leurs instruments, du matériel sera nécessaire pour la sonorisation. Certaines salles sont déjà équipées, et les collectivités peuvent en mettre à disposition, à condition de bien communiquer en amont avec les groupes pour connaître leurs besoins et leur capacité d’adaptation. La location d’un complément est souvent nécessaire ; il est possible de faire appel aux magasins de musique ou aux entreprises spécialisées dans ce domaine. Là encore l’anticipation est de mise.
Enfin, il faudra sûrement prévoir un (ou une) ingénieur du son : demander aux groupes s’ils en ont un, ou s’ils peuvent conseiller quelqu’un (en privilégiant le bénévolat). Proposez aussi aux groupes de voir le lieu avant, pour qu’ils puissent jauger l’acoustique.
Pour limiter les risques d’imprévus techniques, mieux vaut trop d’échanges avec les groupes en amont que pas assez !
Attention : une déclaration à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) est nécessaire, aux conditions indiquées sur leur site en fonction du budget de l’événement et des tarifs éventuels d’entrée.

La dimension politique
Une fête populaire, c’est un lieu de croisement : proposer à l’ensemble des associations et syndicats qui partagent nos valeurs d’y tenir un stand. C’est un moyen de construire et renforcer nos liens, tout en faisant rayonner la fête. Dans une « petite » fête, mieux vaut ne pas faire payer les emplacements, sauf arrangement avec la structure concernée.
Un ou plusieurs débats peuvent aussi être organisés avant les concerts. La fête populaire est l’occasion de solliciter plus largement que lors des réunions publiques traditionnelles. ça vaut donc le coup de bien préparer ce temps avec des « têtes d’affiche » du parti, mais aussi des personnalités locales pas forcément communistes : assumer un certain niveau de contradiction, c’est aussi susciter l’intérêt !

La communication, la clé de la réussite
Bien communiquer en amont, c’est 80 % d’une fête populaire réussie. Environ deux mois avant, sortir un flyer attractif et une affiche visuelle, et diffuser largement. Des affichettes peuvent être apposées dans les bars et les lieux publics (commerces, bibliothèque, salles de concert, etc.), nous y sommes souvent bien accueillis pour ce genre d’événement.
En parallèle, il faut faire le tour des sites Internet annonçant des événements locaux – « agendas des sorties » et autres –, et y déposer des annonces : c’est gratuit, et ça rayonne énormément !
Enfin, même s’il ne faut surtout pas s’y limiter, la mobilisation du réseau militant est primordiale. La fête doit être connue dans tout le tissu militant, les camarades doivent inviter largement autour d’eux, y compris sur les réseaux sociaux où l’animation d’une campagne de com’ permet de faire vivre l’événement avant l’heure.

Sécurité
Dès qu’on organise un événement avec un peu d’ampleur, il faut prendre des précautions quant à la sécurité.
• Prévoir des camarades chargés de faire l’accueil-sécurité (AS) à l’entrée, et d’intervenir en cas de besoin. Prendre des conseils sur ce point auprès de camarades expérimentés.
• Surveiller le matériel musical (en vérifiant que rien ne disparaît entre les concerts : ça coûte très cher).
• Prévoir l’évacuation des caisses (buvettes et entrées) en fin de soirée : on ne laisse pas la trésorière ou le trésorier rentrer seul chez lui avec des milliers d’euros en espèces ! En même temps, en cas d’évacuation d’argent avant la fin, on évite d’attirer trop l’attention sur celles et ceux qui assurent les prélèvements, tout en s’assurant qu’ils ou elles ne soient pas seuls.


Questions en suspens

Une buvette centralisée ou chaque stand sa buvette ?
La buvette, c’est « la rentrée financière », il faut donc
bien l’intégrer au budget prévisionnel, et mieux vaut qu’il n’y en ait qu’une, directement liée à l’organisation centrale
de la fête. Le cas où l’on peut envisager plusieurs buvettes dans les stands, c’est lorsque la fête prend de l’ampleur, mais il faut alors faire payer un forfait aux stands pour contribuer à financer l’événement.

Entrée gratuite ou payante ?
Là aussi, ça dépend du format, et des autres sources de financement potentielles. Voir sous quelle forme tournent les groupes de musiciens sollicités, ce qui se pratique dans la région, tout en gardant à l’esprit qu’une fête populaire doit être accessible.
Il est aussi possible de coupler l’entrée avec une tombola : on profite de l’affluence, et on peut communiquer plus largement autour de la fête en amont en vendant les tickets.

Vous avez dit « autres financements » ?
Une fête populaire, c’est aussi un moyen de récolter des financements par le biais de sponsors, commerçants locaux ou autres, sous forme d’encarts publicitaires dans le journal local, ou de lots pour une tombola. Il ne faut pas hésiter à démarcher large, c’est aussi un moyen de rayonnement pour le parti et ses idées !


La relance de la fête fédérale dans le Maine-et-Loire !

Entretien avec Allan Lebouc et Thibaut Duchêne

Les anciens camarades racontaient parfois aux plus jeunes que le parti avait une belle fête fédé­rale, il y a longtemps, « la fête de l’Unité », qui avait lieu à Soucelles. Alors ensemble, jeunes et moins jeunes ont profité de l’arrêt de la fête « interne », qui ne réunissait que les militants et quelques sympathisants, pour travailler à la création d’une « fête de l’Huma 49 », au printemps.
Réussir une première fête n’est jamais évident, mais l’investissement militant paye toujours. Le premier élément de la réussite est d’arriver à associer un maxi­mum de personnes en amont : toutes les sections, qui vont pouvoir rayonner dans leurs territoires, une association culturelle, pour l’aspect musical, les jeunes communistes... Le deuxième élément est de trouver un lieu accessible, couvert mais ouvert pour déployer la fête sur l’extérieur, et si possible gratuit. Le troisième est de réussir une communication, matérielle et sur les réseaux sociaux.
Associer les sections et les partenaires, c’est aussi leur proposer de tenir chacun un stand, en veillant à la diversification des activités : buvettes et restauration pour mettre en valeur les spécialités locales, mais également librairie, marché paysan, exposition … Et des stands tenus par les organisations syndicales (CGT, UNEF, UNL) et par les associations avec lesquelles nous travaillons régulièrement (AFPS, Mouvement de la paix…)
Au début, nous avons eu peur de perdre de l’argent : nous avons choisi de ne pas faire payer l’entrée (mais avec appel au don), et d’avoir une buvette/restauration fédérale pour assurer le financement. Un partenariat avec un supermarché pour reprendre les invendus a aussi permis de limiter les risques.
Notre première fête, qui a réuni entre trois cent cinquante et quatre cents personnes, a été une réussite. La prochaine permettra de faire mieux, en invitant des associations de quartier non militantes. L’idée pour 2019 est de rapprocher la fête du centre ville d’Angers pour faciliter la venue d’un public non véhiculé, de faire un dépliant avec des encarts publi­citaires pour pouvoir avoir des groupes un peu plus importants, avec un vrai cachet. La montée en puissance de la fête s’organise dès maintenant. l

Allan Lebouc et Thibaut Duchêne sont coresponsables du comité des fêtes de la fédération du Maine-et-Loire.


Dans le Pas-de-Calais, une fête populaire contre les populismes

Entretien avec Kamel Ben Azouz

Comme partout ailleurs, la fête de Liberté Hebdo du Pas-de-Calais rythmait la vie de la fédération. Celle-ci s’est arrêtée en 2006, avant que les camarades ne se retroussent les manches en 2013 pour faire renaître un grand moment populaire, « La fête de l’humain d’abord ». Réunissant entre huit mille et dix mille personnes sur trois jours, c’est une fête qui voit les choses en grand : une cinquantaine de stands, un espace enfance totalement gratuit, une fête foraine, des librairies, des expositions et, bien sûr, un espace débat. Deux scènes, pour seize concerts, complètent ce tableau pour une démonstration de force de la fédération du Pas-de-Calais.
Le premier enjeu d’un tel événement est de réunir tous les acteurs de la mobilisation populaire, par la tenue d’un stand : les sections du parti, naturellement, mais également les organisations syndicales, les associations locales, le Secours populaire, et un grand stand partagé par les jeunes communistes de toute la région. En plus de ces acteurs « traditionnels », la fête accueille un village du terroir, pour mettre en valeur les petits commerçants. Les communistes organisant des fêtes politiques, l’accent est mis sur des débats accueillant des personnalités nationales et internationales, ce qui s’ajoute à un grand meeting le dimanche après-midi, sur le modèle de la fête de l’Huma.

« En lien avec son territoire, cette fête travaille avec une école d’éducateurs spécialisés. »

Le second enjeu est d’en faire un moment populaire. Une bonne tête d’affiche permet d’attirer un public pas forcément politisé, qui pourra donc entrer en contact avec les communistes et leur manière de faire de la politique autrement. Faire résonner la culture, c’est aussi mettre en valeur des groupes locaux, et que cette fête serve de tremplin pour un ou deux groupes qui pourront ensuite jouer sur la scène du Nord à la fête de l’Huma, et donc se faire connaître nationalement. En lien avec son territoire, cette fête travaille avec une école d’éducateurs spécialisés dont une promotion accompagne chaque année la fête, de sa conception au démontage, tout en tenant un stand de prévention des addictologies pendant trois jours.
Réussir un événement d’une telle ampleur nécessite une bonne organisation, de nombreux bénévoles dont une trentaine dévolus à l’accueil-sécurité, mais également un engagement financier : des recettes diversifiées permettent de réguler les aléas du plein air et d’assurer les ressources financières. Le paiement d’un droit d’entrée extrêmement accessible (5 euros, gratuité pour les enfants), pour que l’argent ne soit pas un frein à la venue sur la fête, assure un tiers des recettes. Le deuxième tiers provient des stands : chacun paye un droit d’emplacement en fonction de sa façade et de la surface occupée. C’est une ressource fiable et indispensable. Le troisième tiers est assuré par la vente d’encarts publicitaires sur un dépliant distribué sur la fête.
La prochaine édition aura lieu les 7, 8 et 9 juin 2019 : n’hésitez pas à y passer !

Kamel Ben Azouz est responsable de La fête de l’humain d’abord.


Une fête ancrée sur le territoire

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La Fête du Travailleur alpin, qui se déroule le dernier week-end de juin à Fontaine (38), est aujourd’hui l’une des plus importantes fêtes fédérales de France. C’est le résultat d’un cheminement d’une dizaine d’années, avec une montée en puissance progressive.
Entretien croisé avec Pierre Labriet et Bernard Ferrari

Quel apport représente la fête dans le paysage social isérois ?
Pierre : Pour tous les militants du mouvement social, la fête arrive en conclusion de l’année, comme un formidable temps de fraternité et de décompression. Ce qui contribue aussi aux adhésions : les communistes apparaissent comme un collectif où il fait bon vivre, où l’on est plus tout seul pour mener ses combats. Nous travaillons également au croisement des dimensions musicales et politiques, pour que la fête soit une porte d’entrée vers l’engagement militant.
Bernard : La fête rayonne largement dans le monde de la musique, une dimension bien souvent sous-estimée. Cet événement populaire est reconnu bien au-delà de nos rangs. Dans un contexte où les festivals alternatifs ont d’importantes difficultés et où les financements publics se concentrent sur de gros événements privés (ex : Tomor­rowland), la réussite de la fête impressionne. Et c’est une démonstration de la force de l’engagement collectif.

Comment la Fête du Travailleur alpin a-t-elle pris sa dimension actuelle ?
Bernard : La dynamique a commencé autour de 2008, lorsque nous avons relancé l’association des Amis du Travailleur alpin et les Découvertes du Travailleur alpin. Les Amis du Travailleur alpin est une association qui existe depuis 1963, mais qui était un peu en sommeil. Aujourd’hui, c’est un collectif de bénévoles investis tout au long de l’année, à la fois comme force engagée dans la préparation de la fête, mais aussi au-delà : ils organisent des événements populaires et financiers toute l’année (loto, vide-grenier, repas républicain, etc.) pour faire connaître le La Fête du Travailleur alpin et engranger de la trésorerie pour la fête. Les Amis, c’est aussi un collectif reconnu dans l’univers de la culture, un monde très solidaire. Enfin, c’est un creuset de compétences qui se met volontiers au service du mouvement progressiste, permettant la réussite d’initiatives ambitieuses tout en contribuant à faire du lien.
Les Découvertes du Travailleur alpin, c’est deux soirées de concerts destinées à mettre en avant des groupes de la région, au mois de mars. Elles prennent la forme d’un concours en étapes : sur quarante candidatures environ, une première sélection sur CD permet à huit groupes de participer aux Découvertes, et deux lauréats jouent ensuite en première partie sur la fête. Le jury est composé de professionnels de la musique (programmateurs de salles de spectacle, directeurs d’équipements culturels, etc.), qui se prêtent volontiers au jeu. Les Découvertes ne permettent pas de bénéfices financiers, mais font rayonner très largement la fête, en permettant à des groupes locaux de se faire connaître.

Pierre : Pour compléter, ces dernières années, nous avons fait un gros travail autour des préventes, pour assurer l’équilibre financier. De trois cents préventes Internet en 2015 nous sommes passés à deux mille trois cents en 2018, en mettant en place une communication sur les réseaux sociaux avec des annonces – des têtes d’affiche musicales, mais aussi politiques – étalées dans le temps. Pour cela, nous avons fait appel à des stagiaires en fin d’études dans l’événementiel, et aujourd’hui faire son stage au Travailleur alpin, c’est une belle ligne sur leur CV pour ces jeunes tant l’événement est reconnu dans la région.

Et quelles sont les perspectives ?
Pierre : La fête a aujourd’hui atteint un rythme de croisière ; l’objectif n’est plus de « franchir un palier » mais plutôt de conforter ce qui existe, en fidélisant les participants tout en continuant d’élargir le public. Face aux obligations réglementaires qui augmentent continuellement, il va falloir aussi renforcer la dynamique de « professionnalisation » de l’organisation de la fête : ce terme n’est pas un gros mot, nous devons être capables d’un haut niveau d’organisation et de compétence si nous aspirons à « prendre le pouvoir » !

Bernard : D’un côté, l’idée est de finir de « boucler » la continuité sur l’année, notamment avec le retour de la fédération de l’Isère sur la fête de l’Huma, avec en perspective le montage d’une scène « Rhône-Alpes » pour faire rayonner les groupes et la fête jusqu’à l’Huma, et faire rayonner l’Huma jusqu’en Isère. De l’autre, nous avons intérêt à constituer un réseau national des fêtes fédérales, pour transmettre les expériences et se coordonner sur certains points importants comme la programmation artistique, où il y a un réel intérêt à mutualiser les discussions.

Pierre Labriet est directeur du Travailleur alpin. Bernard Ferrari est directeur technique de la fête.


La Fête du Travailleur alpin en chiffres

Fréquentation : 2007-2008 : environ 1 000 entrées
2017-2018 : entre 5 000 et 6 000 entrées
Budget multiplié par 4 sur la période
12 jours du début du montage à la fin du démontage
80 à 100 bénévoles à l’organisation centrale 
300 à 400 bénévoles sur les stands

Cause commune n°9 • janvier/février 2019