Interrogée par l’agence ODOXA sur le projet de révision constitutionnelle (avancée par Emmanuel Macron le 4 octobre, depuis le Conseil constitutionnel) , l’opinion est partagée. D’un côté, le sujet semble ne l’intéresser que modérément. Peu de gens se sont sentis concernés par l’annonce du chef de l’État. Seuls 29 % disent avoir été au courant de son initiative, lors du 65e anniversaire de la Constitution : c’est le plus mauvais score jamais observé par le président depuis qu’il est à la tête du pays. Il faut dire que la communication présidentielle avait été minimaliste.
Et quand l’institut ODOXA sollicite l’avis des Français sur la révision de la Constitution, ils se partagent en trois groupes : un tiers trouve que c’est une bonne idée à réaliser sans tarder, 40 % trouvent que c’est bien mais que ce n’est pas le moment, et les autres estime que c’est une mauvaise idée.
On notera cependant le positionnement des sondés sur diverses propositions de modifications de cette Constitution : 87 % sont favorables à l’inscription dans la Constitution de la liberté des femmes de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse ; 84 % sont pour élargir le champ du référendum aux questions de société ;
79 % pour accorder plus de libertés aux collectivités ;
75 % pour assouplir la mise en œuvre du référendum partagé ; 70 % pour ouvrir aussi la réflexion à davantage d’autonomie pour les territoires d’outre-mer ; mais seulement une courte majorité (54 %) pour ouvrir la voie à une forme d’autonomie pour la Corse.
Cause commune n° 37 • janvier/février 2024