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46 % se déclarent partisans de « diminuer le niveau des impôts et des prélèvements, quitte à réduire les prestations fournies par les services publics ».

 

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49 % souhaitent « améliorer les prestations fournies par les services publics quitte à augmenter le niveau des impôts ».

Le baromètre annuel réalisé par Kantar pour l’institut Delouvrier et le journal Les Échos courant novembre 2021 auprès de deux mille cinq cents Français montre que l’attachement des sondés aux services publics s’est renforcé. « L’épidémie du covid aurait pu porter un coup d’arrêt à l’amélioration continue depuis 2010 de la vision qu’ont les Français de leurs services publics. Cela n’a pas été le cas, au contraire », note le quotidien économique.
Vingt mois après le début de la crise sanitaire, l’avis de nos concitoyens est même plus positif qu’en octobre 2020, date du précédent baromètre. 75 % des sondés trouvent que les services publics ont fait ce qu’il fallait « pour assurer la continuité du service » (+ 13 %). Pour 69 %, les services publics ont su « répondre aux besoins nouveaux générés par l’épidémie et ses conséquences ».Tous les services publics voient leur score progresser. En tête la santé publique : 75 %, puis les impôts : 74 % (+ 11 %).
« La crise sanitaire a provoqué le basculement vers une majorité de jugements positifs pour la première fois depuis la création du baromètre en 2004 », observe Les Échos. 52 % de l’opinion en a donc une appréciation positive. « Les sondés ont été surpris en bien de la réponse à leurs besoins », note Matthieu Delouvrier, administrateur de l’institut. Certes des différences peuvent exister entre l’opinion générale des Français et l’indice de satisfaction des usagers. D’autre part l’étude montre aussi « une inquiétude par rapport à la proximité et à l’accessibilité » de ces services, d’autant qu’existe un risque « d’inégalités d’accès aux services publics avec la dématérialisation. »
Quant aux priorités à accorder aux services publics, les sondés mettent en tête la santé publique (48 %) suivie par la police, la gendarmerie et l’éducation nationale (35 %). L’emploi est en cinquième position. Bon dernier : la justice, « le service public qui pâtit de la plus mauvaise opinion » (pour près de deux tiers des Français).
Quant à l’avenir des services publics – sujet éminemment sensible lors de la présidentielle –, l’opinion semble partagée : 46 % se déclarent partisans de « diminuer le niveau des impôts et des prélèvements, quitte à réduire les prestations fournies par les services publics », une orientation très soutenue par tous les candidats de droite et d’extrême droite. Cependant une majorité (relative) de 49 % souhaitent « améliorer les prestations fournies par les services publics quitte à augmenter le niveau des impôts ».

Cause commune • mars/avril 2022