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Votre rubrique Critiques ce mois-ci :

• Sociologie des transidentités, Le Cavalier Bleu, 2018 d'Arnaud Alessandrin

• Libérons l’Europe. Le national-libéralisme est au bout du « modèle », Éditions du Croquant, 2019, de Bruno Odent

• Friedrich Engels et Karl Marx. Correspondance, tomes 1 et 2, 1835-1851
Les Éditions sociales, 2018

• L’Arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA, La Découverte, 2018
de Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla

• La Médiation communiste, tomes 1 & 2, L’Harmattan, 2018. de Bernard Lamizet

• Longtemps j’ai habité dehors, Flammarion, 2013, de Élina Dumont

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L’Arme invisible de la Françafrique

Une histoire du franc CFA

de Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla
La Découverte, 2018
par Augustin Pallière

Le livre de la journaliste Fanny Pigeaud et de l’économiste Ndongo Samba Sylla dresse un panorama clair et complet de la « zone franc ». Le maintien longtemps après les indépendances politiques de ces monnaies « françafricaines », héritières directes du « pacte colonial » (monnaies au pluriel, car il y en a trois différentes, qui ne sont pas convertibles entre elles) constitue une situation exceptionnelle.
Malgré l’entrée et la sortie d’une poignée de « petits » pays, l’« africanisation » des institutions monétaires dans les années 1970 et les contestations récentes, le fonctionnement de la zone franc est resté le même. Il repose sur quatre principes, le « cœur du système », qui sont décortiqués dans le livre : la fixité des parités, le libre transfert, la convertiblité illimitée et la centralisation des réserves de change. La « clé de voûte » de ce système est le compte d’opération dont dispose chacune des trois banques centrales (la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la Banque des États d’Afrique centrale et la Banque centrale des Comores) au niveau du Trésor français. Toutes les opérations qui supposent la conversion des francs CFA (ou comoriens) en devises étrangères passent par ces comptes. Les pays des zones francs ont l’obligation d’y déposer la moitié de leur réserve de devises. En contrepartie, le Trésor français assure la convertibilité illimitée des francs CFA et comoriens (en francs français puis en euros). Ce système assure la stabilité des taux de change et la maîtrise de la création monétaire permet de contenir l’inflation.
Le débat porte non pas sur ce constat, mais sur la
pertinence de cette politique monétaire pour le développement des pays concernés, dont la plupart appartiennent à la liste des « pays les moins avancés ». Les auteurs montrent bien que l’objectif de stabilité monétaire correspond à une vision orthodoxe pour laquelle les moyens de financer le développement économique ne peuvent se trouver que dans l’épargne domestique, au prix de politiques d’austérité dont les effets délétères sur le développement humain sont aujourd’hui largement admis, ou dans l’investissement étranger, qui doit se faire dans les conditions de la finance mondialisée c’est-à-dire au moins-disant social et environnemental. En ne laissant pas aux pays de son ancien empire la maîtrise de leur politique monétaire, la France n’accorde donc aucun crédit, au sens premier comme au sens économique, aux acteurs économiques africains. En fin de compte, les mythes de la stabilité, de l’intégration et de l’attractivité de la zone franc servent à masquer des intérêts particuliers concrets, en l’occurrence des capitalistes français, et le drainage des ressources africaines à leur profit.
Sans que les auteurs s’aventurent trop loin sur ce terrain, les arguments développés dans le livre conduisent à montrer les limites d’une contestation symbolique qui fait de l’abandon du nom de la monnaie ou de la relocalisation de la fabrication des billets ses principales revendications. Dans un contexte autre, cela fait penser au débat sur la sortie de la France de la monnaie unique au nom d’un prétendu « patriotisme », débat qui a largement contribué à ne pas s’interroger sur la maîtrise de l’argent au service du développement humain en France et dans l’Union européenne.
Contrairement à des arguments simplistes également, la situation des pays d’Afrique subsaharienne hors zone CFA indique bien que la sortie des francs CFA et comoriens n’est pas une condition suffisante à la souveraineté monétaire et au développement humain. Mais le système monétaire reste une pièce essentielle de la perpétuation de la domination et de l’exploitation coloniale et s’interroger, comme les auteurs le font en fin de parcours, sur les conditions concrètes de sa transformation en Afrique est un exercice très utile.


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La Médiation communiste

tomes 1 & 2

de Bernard Lamizet
L’Harmattan, 2018.
par Florian Gulli

Qu’est-ce qu’une médiation politique ? « Une dialectique entre la dimension singulière du politique et sa dimension collective. » Tout discours politique, le discours communiste en particulier, articule des significations communes et des significations singulières. L’ouvrage en deux volumes aborde les questions clés auxquelles toute perspective communiste doit se confronter, de l’identité au pouvoir, en passant par l’écologie, la mondialisation ou encore le travail. Impossible à résumer en peu de signes, nous retiendrons deux analyses.
D’abord, celle de l’identité. Pourquoi Bernard Lamizet mobilise-t-il ce vocabulaire ? Il est en réalité décisif en politique : « L’expérience du politique est l’expérience de la confrontation à l’autre et celle des différences qui nous distinguent et nous séparent. » Cette perspective conduit par exemple à penser la transformation des modalités de la lutte des classes. Le développement de la précarité à partir des années 1970 affecte profondément l’identité des individus : « En empêchant les salariés de s’inscrire dans l’identité d’un emploi, la précarisation les conduit aussi à ne plus pouvoir exprimer leur identité dans la mise en œuvre même de leur travail. » La précarisation est en ce sens une forme d’aliénation. La conflictualité sociale se transforme ou se déplace : les entreprises encore mais autrement, les villes, les lieux de pouvoir locaux, mais aussi à l’échelle globale.
Ensuite, la discussion du populisme de Ernesto Laclau et Chantal Mouffe. Le populisme affirme que le peuple n’est pas donné d’emblée dans la vie sociale mais qu’il se « construit » à l’aide de discours et de fictions. Le populisme critique ceux qui à leurs yeux présupposent le peuple ou le prolétariat comme donnés une fois pour toutes, avant toute intervention politique. Bernard Lamizet fait ici justice au marxisme. Pour Marx, il n’y a pas de peuple comme masse homogène existant d’emblée et capable d’action. Le peuple s’institue comme identité dans et par le conflit social. La lutte des classes est une forme d’identification de la classe. Les classes ne sont pas des acteurs mais elles s’instituent comme tel au cours du conflit social.
On notera aussi de belles pages sur les nouvelles formes d’aliénation : pollution et dégradation de l’environnement, perte d’identité au travail, perte d’information et perte de savoir et de qualification…


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Longtemps j’ai habité dehors

de Élina Dumont
Flammarion, 2013
par Nicolas Lambert

Ce livre est un témoignage. Celui de la comédienne Élina Dumont, enfant de la DDASS, qui vécut à la rue pendant de nombreuses années.
À la rue, tout est difficile. Trouver un endroit pour dormir, un bar où on ne vous connaît pas pour aller gratuitement aux toilettes, trouver à manger, se laver, éviter les pièges d’un monde sans limites et sans règles. Une vie de survie, dans un univers où la majorité sont des hommes. Vivre dans la rue, c’est aussi attendre et attendre encore. Marcher sans but la tête baissée, s’évader par l’alcool, les drogues, les médicaments. Pour se protéger du monde, la Lina (son « blaze » dans la rue) superposait ses vêtements, comme une barrière infranchissable : surtout ne me touchez pas ! Et il y a la pluie. La pluie, c’est le pire, l’ennemi ultime de ceux qui vivent dehors. Elle traverse les vêtements, s’installe, transperce, conquiert les âmes et sape le moral. Elle salit tout, la pluie.
Comment en arriver là ? Pour Élina Dumont, son histoire démarre en famille d’accueil où elle atterrit à l’âge de deux ans, dans un village normand près de Nogent-le-Rotrou. Loin du monde. Une vie à la campagne trop étriquée pour elle et sa soif d’aventure. À l’école, elle ne se sentait pas à sa place. L’école ne voulait pas d’elle. Il y a eu les violences sexuelles aussi. Elle les tut pendant longtemps, elle ne voyait pas à mal à l’époque. Bref, une enfance de blessures et une envie d’ailleurs qui la poussèrent à partir à Paris. À 17 ans, elle passait sa première nuit dehors.
Et puis il y a les rencontres. Ceux qu’on croise dans la rue et qui meurent presque sous nos yeux sans qu’on s’en aperçoive. Ceux avec qui on couche pour se mettre à l’abri, ne serait-ce qu’une nuit. Certaines rencontres conduisent au pire. Monsieur Jacky et la coke. D’autres vous sauvent la vie. Ce dentiste qui lui a soigné ses dents. Ces pompiers toujours bienveillants quand elle s’écroulait dans la rue. Cette psychologue qui lui a fait comprendre tant de choses. Les assistantes sociales. Et Marie, qui l’a hébergée dans une chambre de bonne et lui a confié ses enfants alors qu’elle se droguait encore.
C’est l’histoire d’une femme forte à la gouaille et aux dents blanches, qui trouva la force de se frayer un chemin dans le monde. C’est l’histoire vraie d’une personne déterminée qui a survécu à la rue et qui a réappris à vivre selon les codes des gens qui ont un toit. Élina Dumont est aujourd’hui comédienne de théâtre et candidate sur la liste du PCF pour les élections européennes du 26 mai prochain.


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Sociologie des transidentités

de Arnaud Alessandrin
Le Cavalier Bleu, 2018
par Shirley Wirden

Arnaud Alessandrin est docteur en sociologie de l’université de Bordeaux où il a soutenu sa thèse intitulée Du « transsexualisme » aux devenirs trans. Il est actuellement chargé de cours et enseigne la sociologie du genre et des discriminations. Son dernier ouvrage Sociologie des transidentités semble satisfaire une ambition épistémologique et pédagogique. Il nous plonge dans l’historique synthétique des savoirs liés à la transidentité, histoire, déconstruction, controverses, définition des mouvements de lutte, analyse des transphobies et des représentations liées à celle-ci, l’œuvre décortique, synthétise et la met en perspective pour y penser les enjeux contemporains. Les personnes trans ont été et sont encore considérées comme des monstres au sens étymologique du terme : des individus à montrer, à jeter en pâture à la vindicte populaire, à afficher sur le devant de la scène sans autre forme d’explication : de la pure anatomie, de la pure chair à canon offerte sur la place publique. Si la culture dominante et populaire n’a pas toujours aidé à l’inclusivité (concept politique définissant le fait d’impliquer tous les individus dans les sphères représentatives, sans discrimination) des personnes transgenres en versant elle aussi dans la monstruosité, le service public mais aussi certaines plateformes comme Netflix font des efforts pour dépasser la simple représentation sensationnaliste en engageant des acteurs trans, loin des caricatures déplacées. Le combat pour la transidentité est représentatif de toutes les luttes menées avec ardeur et souffrance, pour bénéficier de l’acquisition d’une liberté sur la biologie dans toutes les sphères de la vie, qu’elles aient trait à la parentalité, au mariage, au genre, au sexe, à l’orientation sexuelle… Les luttes menées permettent de se libérer des assignations à résidence que l’on inflige aux individus sous de prétendues normes qui s’évaporent aujourd’hui sous le feu des réactionnaires. D’un point de vue politique, la synthèse (originale et originelle) que nous propose Alessandrin met en lumière la souffrance individuelle et collective subie dans la lutte pour la reconnaissance des droits et des libertés de disposer de son corps, dans la lutte pour la contestation de normes imposées par une société patriarcale, basée sur la reproduction et la biologisation des rapports sociaux. Ainsi, l’auteur interroge et analyse avec finesse le glissement entre la transidentité considérée comme question médicale, psychiatrique, vers une considération aujourd’hui de plus en plus politique et sociale de la société et des pouvoirs publics. Passer de la nécessité d’un rôle social prétendument naturel à la liberté d’épanouissement du corps et de l’esprit, loin des diktats divers, tel est le combat qu’il mène avec de nombreuses associations engagées contre la transphobie, pour l’égalité des droits.


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Libérons l’Europe Le national-libéralisme est au bout du « modèle »

de Bruno Odent
Éditions du Croquant, 2019
par Pierre Ivorra

Dans son nouveau livre, Bruno Odent, journaliste à L’Humanité, spécialiste de l’Allemagne, montre que la lutte contre la montée des nationalismes suppose d’agir contre l’Europe actuelle et pour la changer. D’emblée, le danger est pointé du doigt : « Quasiment plus aucun État-membre de l’Union européenne n’est épargné. Partout les partis d’extrême droite acquièrent une influence croissante », écrit Bruno Odent dans ce livre consacré à l’Europe, à sa crise et aux possibilités de libérer ses peuples de la tutelle des marchés financiers et d’un libéralisme qui les étouffe. Ces forces ne réussissent pas seulement à enregistrer des succès électoraux, à accéder à des fonctions gouvernementales, elles parviennent à imposer partout leurs thèmes de prédilection dans le débat public, notamment leurs assertions sur une prétendue invasion du continent européen par des réfugiés venus du Sud.
Comment expliquer une telle dérive ? En vérité, et c’est l’un des principaux mérites de son ouvrage, ce national-libéralisme qui grandit est d’une certaine façon le rejeton de la politique conduite par les chefs d’État européens, sous la houlette de dirigeants allemands et des konzerne (grands groupes) d’outre-Rhin : « Si le poison nationaliste dispose aujourd’hui d’une aussi forte capacité de nuisance, c’est qu’il a été déposé au cœur des rouages du modèle de référence de l’Union européenne. Le ver est dans le fruit de l’ordolibéralisme » que l’Allemagne est parvenue à imposer à des partenaires bien conciliants. L’ordo, note l’auteur, n’est rien d’autre qu’un système de contrôle et de contrainte très strict sur la dépense publique, les salaires, la monnaie et son affectation, suivant des critères destinés à garantir le libéralisme sans entrave.
Les politiques restrictives imposées aux populations, en même temps que les faveurs et l’appui consentis aux grands groupes capitalistes sont ainsi analysés comme une machine infernale « à fabriquer des forces centrifuges », à nourrir les replis identitaires, les velléités de sortie de l’euro et de l’Union européenne. Aucun salut n’est pourtant à attendre d’une échappée solitaire hors de l’Union et de l’euro. Tout au contraire, on ne pourra « libérer l’Europe » qu’en changeant l’une et l’autre. Dans cet esprit, l’auteur insiste sur l’intérêt qu’il y aurait à faire aboutir la proposition communiste de création d’un fonds européen de développement social, écologique et solidaire, financé par la Banque centrale européenne, qui pourrait alimenter et relancer les services publics. À la veille des élections européennes, le livre de Bruno Odent est un outil indispensable, qui peut aider à gagner au vote communiste.


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Friedrich Engels et Karl Marx

Correspondance,
tomes 1 et 2, 1835-1851
Les Éditions sociales, 2018
par Bernard Vasseur

C’est une vérité d’expérience bien connue que l’on comprend mieux la pensée des philosophes en lisant aussi leur correspondance. Ainsi la conception qu’a Platon de la politique n’est-elle pas incomplète pour qui n’a pas lu sa Lettre VII ? Saurait-on vraiment tout de l’amour et des passions chez Descartes sans ses lettres à Chanut et à la princesse Elisabeth ? Comprendrait-on jusqu’au bout ce qu’est le mal aux yeux de Spinoza sans avoir parcouru ses lettres à Blyenbergh ? Où éprouverait-on mieux que dans la correspondance de Hegel cette idée centrale selon laquelle son système n’a aucune faille et comprend d’avance toutes les réponses à toutes les objections qu’on peut lui faire ? La correspondance entre Marx et Engels ne fait pas exception à la règle. Elle la confirme même au centuple, puisque ces deux-là ont donné à la pensée des œuvres écrites à quatre mains et fourni le témoignage vibrant d’une vie fondée non seulement sur une proximité et une amitié intenses, mais aussi sur une complicité intellectuelle et politique sans équivalent dans l’histoire des idées. Tout cela saute aux yeux du lecteur de leur correspondance mieux que dans la plus complète des biographies.
L’édition de cette précieuse correspondance, lancée en 1971 par les Éditions sociales et confiée par Lucien Sève à Gilbert Badia et Jean Mortier a dû s’arrêter au tome 12 sans parvenir à son terme et surtout les premiers tomes étaient depuis longtemps épuisés. C’est pourquoi il convient de saluer l’ambitieuse reprise du projet par les Éditions sociales d’aujourd’hui, avec, d’une part, la parution toute récente d’un reprint en un seul volume des deux premiers tomes de l’édition Badia-Mortier (couvrant la jeunesse de Marx et Engels, de 1835 à 1841), précédée d’une belle préface de Jean Quétier, et, d’autre part, la publication prochaine d’un tome 13.
Cette parution des tout débuts de la correspondance de Marx et Engels donne accès aux coulisses de la formation des deux hommes et à la constitution de leur pensée. On y croise les passions multiples du jeune Friedrich, le sérieux des études de Karl et l’intensité de son amour pour Jenny, l’enthousiasme de leur rencontre alors même que l’époque paraît « grosse » d’une révolution. On y voit qu’Engels est le premier à se réclamer du communisme (dans une lettre du début d’octobre 1844) et comment, dans une explication constante avec les diverses chapelles du socialisme, les deux hommes progressent ensemble vers la rédaction du Manifeste du Parti communiste. Mais vient l’année 1849, l’échec de la révolution, le bannissement d’Allemagne et l’entrée dans l’ennui et la misère des premières années d’exil. « L’horizon n’a pas l’air de virer au rouge », écrit Engels au lendemain du coup d’État du 2 décembre 1851 à Paris, tandis que Marx constate au même moment qu’il « est extrêmement difficile, voire impossible de faire un pronostic dans un drame dont le héros est Krapülinski ». Marx, fixé à Londres, s’engage alors dans ce qui va devenir la « critique de l’économie politique », et les échanges de courriers se multiplient avec Engels, fixé pour sa part à Manchester. Une autre période de recherche et de lutte va alors commencer.
L’intensité et la ferveur de ces lettres de jeunesse replongent le lecteur dans la vigueur des images du beau film de Raoul Peck, Le Jeune Karl Marx. Et Jean Quétier le souligne avec raison dans sa préface : « La possibilité de découvrir une pensée vivante, jamais figée, toujours en construction et en quête d’approfondissement, loin du dogmatisme qu’on a parfois prêté à Marx et à Engels, voilà sans doute ce que la lecture de ces lettres peut offrir de plus précieux aux lectrices et lecteurs d’aujourd’hui. »

Cause commune n° 11 • mai/juin 2019