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Le 14 mars dernier, suite au passage au stade 3 de l’épidémie covid-19 en France, tous les lieux, recevant du public, non indispensables à la vie du pays, sont ainsi fermés. Seuls « les commerces essentiels » (magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac, stations-service…) et tous « les services publics essentiels » sont autorisés à rester ouverts. Or, lorsque l’on observe la répartition genrée des professionnels encore sur le terrain, on observe que les femmes y sont largement majoritaires. Plus exposées, ce sont donc elles qui ont le plus de risques d’être contaminées.
Parmi les professionnels de santé, des professions particulièrement mobilisées comptent un pourcentage de femmes élevé : les pharmaciennes (67 %), les infirmières (87 %) et les aides-soignantes (90 %). Un praticien hospitalier sur deux est également une femme.
Peu rémunérateurs et précaires, d’autres métiers où les femmes sont surreprésentées se retrouvent en première ligne : c’est le cas pour les aides à domicile, aides ménagères et assistantes maternelles (98% sont des femmes), des personnels des services directs aux particuliers (86%), les employés  du commerce (74 %) et les agents d’entretien (74 %). Ces milliers de femmes salariées sont quotidiennement chargées de nettoyer nos villes, nos lieux de travail et nos foyers, mais aussi de prendre soin de nos enfants, de nos aînés dépendants et de nos proches malades. Ces professionnelles, dont l’importance sociale se retrouve trop souvent minorée, contiennent chaque jour l’épidémie et assurent à la collectivité la possibilité du confinement et donc de la santé. 

Cause commune n° 17 • mai/juin 2020