Performance sur les marches de la colline du Sacré-Cœur, le jeudi 18 mars 2021. © Dugudus.
Le jeudi 18 mars au matin, le peuple de Paris était invité à une performance participative dans laquelle s’entrecroisaient arts graphiques, oratoires et musicaux. Cinquante communards et communardes et leurs canons peints à taille réelle par l’artiste Dugudus ont repris vie sur les marches de la colline du Sacré-Cœur sous forme d’une barricade géante. L’occasion d’unir, au-delà des barrières du temps, cinquante binômes du passé et du présent, des militants et acteurs associatifs d’aujourd’hui, aux côtés des martyrs de l’égalité et de la liberté d’hier.
La Commune est bel et bien vivante, elle resplendit aux couleurs et aux traits des communards. S’appuyant sur leurs portraits photographiques, quand ils existent, et sur un travail iconographique rigoureux, c’est à partir de traces plus ou moins ténues que l’artiste Dugudus a relié, complété et donné corps à ces noms. Véritable enquête visuelle, ce travail d’assemblage de photographies d’époque, de caricatures et de descriptions permet de raviver l’identité de ces communards.
Ce happening du 18 mars marquait le début d’une exposition itinérante commémorant ces cent « jours qui ébranlèrent le monde ». Visible sur les grilles de l’hôtel de ville de Paris et de la mairie du 3e arrondissement, jusqu’au 18 avril, elle se poursuit sur les grilles de la gare de l’Est puis des Buttes-Chaumont, jusqu’à fin mai, puis place de la Bastille, jusqu’à fin juin.
Le projet est complété par l’autoédition d’un livre d’art où les dessins de Dugudus sont accompagnés de contributions des historiens Hugo Rousselle, Mathilde Larrère et Alain Gesgon. Pour plus d’informations : https://www.nouslacommune.fr.
