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À travers ses conquêtes sociales passées, le Parti communiste français a concrètement trans­formé les conditions de vie et de travail de toutes et tous.

À travers ses conquêtes sociales passées, le Parti communiste français a concrètement trans­formé les conditions de vie et de travail de toutes et tous. Il porte l’analyse la plus pertinente et argumentée des maux de la société capitaliste et patriarcale dans laquelle nous vivons. Enfin, il pro­pose le programme révolutionnaire le plus à même de répondre aux besoins de notre société, nous offrant de passer du « règne de la nécessité au règne de la liberté », d’émanciper chaque individu et la collectivité tout entière de la dicta­ture financière et du carcan patriarcal.
Pourtant, cela ne suffit pas à faire du projet communiste l’alternative que choisissent les travailleurs, indécis et précaires pour porter leur voix. C’est dans cette contradiction, qui n’est pas une impasse, que nous devons repenser collectivement nos pratiques et notre fonctionnement.

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Nous devons construire un avenir à cette histoire de luttes dont nous sommes les héritières et les héritiers mais aussi à ce pays qui subit chaque jour une offensive libérale dont il sera de plus en plus difficile de s’extirper, tant les chantiers s’accu­mulent. Une vague de mouvements – en oppo­sition aux partis dits traditionnels – a su trouver sa place par l’illusion parfaite qu’ils seraient une nouveauté et une solution. Face à cela, nous pouvons relever le défi. Savoir se servir des outils de communication politique pour forcer notre place est indispensable. Jouer de façon lucide le jeu du spectacle média­tique au service de nos idées est possible. De nouveaux automatismes ne nous trahiront pas, ils nous aideront à nous porter sur la scène politique. Constituer comme cela avait été décidé au dernier congrès un « porte-parolat » collectif et paritaire à l’image de la diversité de notre parti et de la société est une condition indis­pensable à la visibilité de notre message. Enfin, notre projet, nos mots d’ordre, nos pratiques, nos outils et matériels doivent être plus inclusifs, c’est-à-dire qu’ils prennent en compte les réalités de chacun, afin de répondre aux enjeux contemporains.

« Savoir se servir des outils de communication politique pour forcer notre place est indispensable. »

Si notre rapport à la presse, aux média, aux associations, aux réseaux sociaux et surtout aux habitants et aux travail­leurs dans leurs luttes respectives est un enjeu fondamental à amplifier, nous devons aussi travailler à une nouvelle efficacité de notre travail de terrain en faisant davantage connaître et recon­naître les réussites et les apports de notre mili­tantisme, notamment au travers de l’action concrète des élus communistes.
Travaillons à de nouvelles pratiques et à de nouveaux rythmes afin de montrer que nous appréhendons la société telle qu’elle est et que nous sommes en mesure de la transformer de l’intérieur, sans attendre le « grand soir ». Il ne s’agit pas de dire que nous ne le faisons pas déjà à telle ou telle occasion (journées à la mer, etc.) mais cela doit être géné­ralisé.
Nous ne pouvons continuer à nous flageller sans cesse sur nos faiblesses et nos erreurs, trop souvent sur la place publique. Toutefois, être rigoureux nationalement sur la mise en œuvre des décisions que l’on adopte en instances démocratiques et décision­nelles devient primordial pour l’avenir du parti.

 

15 nouvelles propositions… pour redonner un avenir au PCF

1- Analyser, mutualiser, renforcer les richesses militantes
• Créer une plate-forme Internet interne à destination des animateurs et animatrices  locaux pour partager les matériels et outils militants ;
• Organiser régionalement des assemblées des animateurs pour échanger, partager et travailler sur des problématiques thématiques et territoriales communes ;
• Renforcer le « pôle orga » en moyens humains et technologiques afin de produire pour les instances dirigeantes et les temps nationaux des cartes et analyses détaillées de nos forces territoriales et sectorielles afin d’analyser et de travailler sur nos forces et nos faiblesses ;
• Orienter les formations vers les objectifs locaux concrets d’implantation et de renforcement ;
• S’associer davantage sur le terrain et en matière de communication aux luttes du Mouvement de la jeunesse communiste, première organisation politique de jeunesse de France.
2- Rendre visible et audible notre projet sur la scène politique
• Mettre en place un porte-parolat collectif, divers, mixte et représentatif du parti ;
• Mettre en place sur le site national une boutique en ligne et des kits militants disponibles à l’envoi, y compris pour les sympathisants ;
• Recourir à une charte graphique unifiée et donner des moyens supplémentaires à la direction de la communication afin de renforcer un pool de camarades formés à ces questions, qui soit efficace en réseau, sur tout le territoire ;
• Créer un « pôle bataille des idées » restreint au sein du conseil national, qui travaille les principales thématiques de luttes actuelles afin de produire de manière transversale du matériel politique.
3- Un parti inclusif dans ses rythmes et pratiques
• Adapter les horaires d’initiative et de réunion aux travailleurs et travailleuses et aux familles ;
• Organiser systématiquement des gardes d’enfant, pendant les temps de réunions et de rencontres nationales ;
• Produire de manière intersectionnelle afin de prendre en compte toutes les luttes, nos campagnes, mots d’ordre et matériels de communication afin de s’adresser à toutes et à tous ;
• Mettre en place une politique de lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes au sein de l’organisation, via les formations à toutes les échelles militantes et des diffusions de plaquettes d’information afin de lutter contre le patriarcat au sein même de notre parti ;
• Former tous les responsables du parti à la lutte contre les pratiques sexistes et patriarcales ;
• Donner une place concrète aux femmes et à la jeunesse dans notre communication politique à l’échelle nationale.