Ian Brossat, chef de file des communistes pour les élections européennes 2019.
Face au mépris du président, débattons, agissons ensemble !
Les élections européennes auront lieu le 26 mai 2019. Elles sont encore très éloignées des préoccupations de nos concitoyens. Pourtant, les décisions européennes, construites avec le gouvernement de la France, influencent quotidiennement la vie de notre pays et les orientations politiques mises en œuvre. L’offensive contre nos droits sociaux est conjointement menée par le gouvernement Macron et dans toute l’Europe. La campagne politique est donc en vérité engagée et les élections européennes auront des conséquences importantes. Nous les préparons sans attendre.
Le conseil national a validé, en mars 2018, quatorze engagements sur lesquels nous mènerons campagne. La popularisation de ces engagements, en lien direct avec les attentes sociales et les luttes qui se développent dans le pays, en métropole comme en outre-mer, doit être désormais massivement engagée, par une campagne nationale d’initiatives publiques. D’ores et déjà, nous proposons une perspective à ces initiatives : la préparation les 2-3 février 2019 à Paris d’états généraux du progrès social et écologique en Europe avec plusieurs milliers de participants et des invités de toute l’Europe.
Nous adressons aujourd’hui un appel aux femmes et aux hommes de notre pays, à la jeunesse, aux acteurs et actrices des mobilisations sociales en cours en métropole comme en outre-mer, pour construire une liste de large rassemblement, porteuse de leurs attentes, utile à leurs combats. Fidèle à l’esprit du travail unitaire qu’il a conduit dans la préparation du 26 mai, le PCF réaffirme sa disponibilité pour une liste qui unisse les forces de la gauche sociale, écologique et politique engagées au service des mobilisations sociales, citoyennes, écologiques, afin de rendre plus forts les combats face à Macron et aux forces de la finance jusqu’au niveau européen. Il invite l’ensemble de celles et ceux à qui notre appel s’adresse à une réunion de travail le lundi 2 juillet à Paris pour avancer ensemble dans cette direction.
Il désigne comme chef de file pour porter nos engagements et cette démarche Ian Brossat, maire adjoint au logement à la ville de Paris, avec une équipe composée de Patrick Le Hyaric et de Marie-Pierre Vieu, députés européens, de Marie-Christine Vergiat, députée européenne du Front de gauche, d’Éric Bocquet, sénateur du Nord, coauteur de Sans domicile fisc, de Gilbert Garrel, syndicaliste cheminot, de Cécile Cukierman, sénatrice de la Loire, de Philippe Rio, animateur de l’appel de Grigny, d’André Chassaigne, député, président du groupe GDR, d’Anne Sabourin, responsable Europe du PCF et membre du bureau exécutif du Parti de la gauche européenne, de Camille Lainé, secrétaire générale du Mouvement jeunes communistes, de Mina Idir, militante féministe et antiraciste. à partir du 2 juillet, nous souhaitons que plusieurs dizaines de personnalités emblématiques des combats que nous voulons rassembler rejoignent la construction de cette liste et animent ensemble cette démarche.
Le conseil national propose d’engager tous les efforts politiques nécessaires pour parvenir à la liste la plus large et la plus efficace pour porter haut le score d’une liste capable d’élire au Parlement européen le plus grand nombre possible d’eurodéputés communistes, de gauche et du mouvement social, utiles aux combats progressistes de notre peuple, utiles à la construction d’un groupe uni de toute la gauche européenne au Parlement européen.
Un matériel national sera très rapidement disponible pour populariser nos engagements de campagne et cette démarche. D’ici là, le CN invite l’ensemble des communistes à s’emparer de la pétition « Dette de la SNCF : l’argent de la BCE pour les services publics, pas pour la finance ! » qui recueille aujourd’hui cinq mille signatures.
Au terme de la démarche engagée, le conseil national soumettra à l’automne une proposition de liste au vote des adhérents. Pour ce qui est des propositions de candidatures émanant des communistes, le conseil national ouvre conformément aux statuts l’appel à candidatures à compter du 4 juin.
Depuis le début du printemps, le pays connaît de fortes mobilisations syndicales, associatives, citoyennes et politiques qui continuent malgré le matraquage des média dominants, les intimidations, les tentatives de division ou de démobilisation. Après un an d’exercice du pouvoir, la politique de Macron est contestée ; la journée du 26 mai, par l’ampleur et la diversité des forces citoyennes et organisées qui se sont mobilisées à Paris et en province, a marqué une nouvelle étape dans la contestation, le développement de processus unitaires, et l’exigence d’autres choix politiques. Le pouvoir a cependant décidé de ne pas écouter, affirme ne rien vouloir lâcher, et veut poursuivre sa casse de tous les acquis progressistes du pays. La prochaine étape annoncée est celle des retraites.
Le conseil national du PCF appelle les communistes à poursuivre et à amplifier les batailles engagées depuis plusieurs mois, à être présents et actifs dans tous les rendez-vous d’ores et déjà annoncés en juin et à prendre de nouvelles initiatives pour combattre les politiques libérales et austéritaires de Macron et de son gouvernement. Nos propositions doivent être au cœur de ces initiatives.
Nous proposons donc d’agir :
• pour un service public des transports ferroviaires de qualité, pour combattre le projet de privatisation de la SNCF, lors du rassemblement de lutte au Luxembourg, à l’occasion de la réunion des ministres européens des transports, et lors des départs en vacances devant les gares pour nous adresser aux usagers ;
• pour l’avenir du logement social contre la loi Elan en cours d’examen à l’Assemblée nationale ;
• pour refuser la sélection à l’entrée à l’université en participant aux mobilisations, en organisant des accueils et accompagnements des lycéens en lien avec le MJCF ;
• pour la dignité et l’égalité, pour faire entendre les exigences des habitantes et des habitants des Hauts-de-France, de Normandie, comme ceux des villes, quartiers populaires et des territoires ruraux du pays. Ces exigences peuvent et doivent s’appuyer sur le mouvement lancé il y a huit mois par nombre d’élus, d’associations et de citoyens des quartiers sous le nom d’« Appel de Grigny » et qui a mis le gouvernement face à ses responsabilités sur ses choix en matière de politique de la ville. Relayer la colère des habitants face au discours présidentiel du 22 mai, en appuyant les propositions contenues dans le plan remis par Jean-Louis Borloo à Emmanuel Macron.
• pour refuser la hausse de la CSG et exiger des pensions décentes, partout en France aux côtés des retraités. Alors que le gouvernement lance un simulacre de consultation publique sur le projet de réforme de retraites, le conseil national crée un collectif de travail chargé d’impulser une campagne nationale, nos initiatives et faire vivre nos arguments et nos propositions alternatives ;
• pour exiger du gouvernement une revalorisation du SMIC et des minima sociaux le 1er juillet ;
• pour exiger le renforcement des moyens matériels et humains nécessaires à la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale ; aux côtés des salariés et des salariées de Carrefour, pour contrer le plan de licenciement et la fermeture de plus de deux cents magasins dans le pays ;
• pour défendre et promouvoir des services publics de qualité pour toutes et tous avec la Convergence des services publics, en poursuivant notre campagne de mise sous protection citoyenne des services publics, sous diverses formes telles que des chaînes humaines ;
• aux côtés des personnels des hôpitaux et EHPAD, des usagers pour faire entendre les exigences d’un plan d’urgence pour la santé ; et en poursuivant avec nos parlementaires le tour de France des hôpitaux, afin de construire de futures actions (marches blanches…) à l’automne pour changer le budget de la Sécurité sociale.
Nous proposons aux forces progressistes, aux citoyennes et citoyens en lutte contre la politique libérale de Macron et sa dérive monarchique et autoritaire, de faire un temps fort de mobilisation, à Versailles, au moment où le président s’adressera aux parlementaires réunis en congrès pour tenter de faire avaliser sa réforme constitutionnelle. Il s’agira de faire entendre nos exigences d’égalité, de solidarité, de justice sociale et de démocratie !
Ces mobilisations, nous les poursuivrons tout au long de l’été, en tenant notamment de multiples actions de solidarité concrètes. Nous les amplifierons pour permettre aux personnes, aux familles les plus modestes de vivre mieux et en même temps de porter l’exigence du droit aux vacances, à une alimentation de qualité…
Nous lançons la préparation de la Fête de l’Humanité des 14, 15, 16 septembre, nous engageons le placement du bon de soutien dans toutes les initiatives à venir pour que la fête soit le rendez-vous de toutes celles et tous ceux qui luttent, et qu’elle soit bien la fête de toutes et tous, la fête de toutes les causes communes.
• Cause commune n° 6 - juillet/août 2018