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Rubrique coordonnée par Valentin Brouillard-Dusong

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Si l’objectif premier de la rubri­que « Militer » est d’offrir à tous les secteurs du parti des idées et des éléments d’aide en termes d’organisation et de fonctionnement, alors il est difficile de ne pas aborder le sujet ô combien important du fichier militant.
Le fichier, c’est la première porte qui permet aux structures du parti d’optimiser au mieux les liens avec les contacts du parti, les sympathisants, les adhérents et même les militants. Il est très souvent le témoin de la vitalité d’un secteur du parti (fédérations/sections/cellules). Évoluant en permanence, il est également le témoin du degré de structure d’un secteur du parti. Difficile d’imaginer un engagement efficace dans un endroit donné sans un fichier pratique et utilisable.
En disant cela, nous n’inventons rien. En effet, le parti a adopté dans sa base commune du dernier congrès l’objectif suivant : « Travailler à l’existence dans chaque structure d’un fichier, via cociel, recensant l’ensemble des coordonnées des personnes qui ont pris la décision de nous les communiquer afin de nous adresser régulièrement à eux pour leur proposer de participer à nos initiatives, nos campagnes, comme à l’élaboration de notre projet. »

« Restant fidèle à l’esprit des premiers numéros, nous laissons la place à des expériences locales qui ont déjà fait leurs preuves. »

à partir de cette ambition objectivement partagée, plusieurs réflexions viennent à l’esprit.
Se saisir de cociel dans le parti est un enjeu essentiel, tant il est important que toutes nos structures gardent une cohérence, et que notre organisation ait une vision d’ensemble sur elle-même, via un regard national et centralisé. Cependant, la gestion de cociel n’est pas si évidente, et bon nombre de secteurs du parti ne le tiennent pas régulièrement à jour. Nous allons tâcher de revenir largement sur son utilisation, son rôle, et apporter notre (modeste) pierre à l’édifice.
Qu’appelons-nous fichier ? Quels en sont les objectifs ? Comment fonctionne-t-il ? Restant fidèle à l’esprit des premiers numéros, nous laissons la place à des expériences locales qui ont déjà fait leurs preuves. Là encore, c’est dans le partage d’expériences que notre parti peut progresser.
Enfin, il ne s’agit pas seulement d’améliorer un outil parmi d’autres mais de refaçonner notre façon de nous organiser et d’organiser notre activité
militante. Évidemment, toutes les cellules/sections/fédérations n’en sont pas au même point sur ce sujet ; il ne s’agit pas de donner des leçons mais d’offrir la vision la plus pédagogique possible.
Rendre plus organisée et donc plus performante notre activité militante, c’est mieux mobiliser les forces de notre parti et c’est donc valoriser la première de ses richesses.

Valentin Brouillard-Dusong


L’organisation en quelques mots

 

Adhésion. La force du parti repose sur ses adhérents. Sans complexe, l’adhésion doit être proposée systématiquement L’adhésion n’est pas une finalité, mais un point d’étape conduisant à un engagement dans le parti, en partant des envies du camarade.

Anticipation. Organiser, c’est pouvoir anticiper, prévoir. Cela permet de proposer une cohérence globale à une campagne : une « diff », une signature de pétition, un rappel ou une réunion publique ne sont pas des actions isolées, mais un tout cohérent où chaque élément conduit au suivant, permettant une progression dans la construction du rapport de forces.
Calendrier prévisionnel. Faire un tel calendrier, c’est partir de l’événement final, et poser toutes les initiatives qui vont permettre le bon déroulement de celui-ci. Le calendrier prévisionnel permet de calibrer la campagne et de projeter dès le début sa progression et sa dynamique.

Camaraderie. La camaraderie est la base des relations entre les individus au sein du parti. Cordialité, convivialité, fraternité dans l’action militante doivent guider la gestion de l’activité du parti. Nous avons tous d’autres obligations professionnelles et personnelles, et c’est parce que militer est un plaisir que nous consacrons du temps au militantisme.

COCIEL. C’est le logiciel pour organiser les communistes. L’utiliser, c’est permettre à tous les communistes de recevoir les informations locales, fédérales et nationales. Pour autant, ce n’est qu’un outil, un support, pour multiplier les initiatives concrètes en tenant informés toutes et tous les camarades.

Compagnon de route. Au-delà du simple « contact » et pas encore adhérent, le compagnon de route suit régulièrement l’activité des communistes, vote communiste, donne même parfois un coup de main militant. Maintenir un lien avec nos compagnes et compagnons de route implique de les tenir informés de l’activité des communistes, mais également de les inviter aux initiatives susceptibles de les intéresser. Le compagnonnage est un contact qualifié, mais ce n’est pas une finalité : participer à l’activité des communistes conduit naturellement à l’adhésion.

Contact. Laisser son contact au parti n’est pas un acte anodin, et entrer tous les contacts dans un fichier permet de matérialiser le réseau des potentiels sympathisants du parti. À partir d’une signature de pétition, nous pouvons rappeler la personne, la maintenir informée de nos actions jusqu’à ce que cette personne devienne une sympathisante.

Fichier. Le fichier est la clef d’une bonne organisation. Ce dernier doit être à la fois qualifié, pour savoir qui est à contacter pour quelle occasion, tenu à jour, pour ne pas perdre de vue des camarades, et facile d’utilisation, pour ne pas pousser ses utilisateurs à démultiplier les supports. Le fichier doit être sur un support unique, afin que les mises à jour ne soient pas perdues.

Lettre des adhérents. Faire une lettre aux adhérents, quelle que soit sa régularité, permet que chaque camarade puisse recevoir une analyse de la situation politique, un état de l’activité passée et un calendrier des prochains événements. Cette lettre prend une importance particulière pour les camarades qui ne peuvent pas venir aux réunions ou aux actions. Son envoi papier pour ceux qui n’ont pas accès à l’outil numérique est une plus-value réelle.

Rappel. Le rappel téléphonique des camarades est le principal outil de maintien du lien avec les adhérents et les sympathisants.

Responsabilisation. L’activité militante d’une section ne peut pas reposer sur un seul individu. Le secrétaire à l’organisation doit donc permettre aux autres cadres politiques (responsables de cellule, responsables collage, etc.) de trouver leur place et d’organiser l’activité militante à leur échelle. L’organisation n’est pas de la logistique ; l’activité militante, à tous les niveaux, doit être pensée politiquement.

Stockage en ligne. Les supports coopératifs sont extrêmement nombreux, et permettent d’associer plusieurs militants à un travail d’organisation : l’agenda partagé permet que chacun puisse consulter la liste des événements prévus.


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COCIEL, la base de données communiste

Tout bon animateur ou animatrice à la vie du parti connaît cociel : le logiciel de gestion sécurisé du fichier des adhérents et sympathisants. Pourtant, il reste encore sous-utilisé par rapport à toutes les possibilités qu’il offre. Petit zoom sur cet outil essentiel.


Cociel, c’est avant tout une base de données : on y édite des fiches individuelles (adhérents, adhérentes et contacts), que l’on peut ensuite modifier au fur et à mesure. On renseigne ces fiches d’attributs, qui permettront ensuite de les classer en fonction des besoins. Ces attributs sont de plusieurs ordres :
• organisationnels (fédération, section, cellule ; type de contact, etc.)
• état civil (adresse, quartier, profession, date de naissance, date d’adhésion, etc.)
• engagements (centres d’intérêt, mandat électif, association ou syndicat, etc.)
Si remplir l’ensemble de ces champs peut sembler fastidieux, c’est pourtant très utile quand il s’agit ensuite de classer au besoin les adhérents, adhérentes et/ou contacts sur une action spécifique.
Impulser une mobilisation contre la fermeture d’un service public local ? Pas de souci, je sors la liste des adhérents et contacts du quartier concerné, et j’organise une tournée de rappels téléphoniques car j’ai correctement mis à jour les numéros de téléphone.
Organiser une réunion départementale sur un sujet précis, par rapport à une actualité locale qui nécessite que le parti prenne position et agisse ? Pas de souci, j’édite la liste des adhérents intéressés par ce domaine et/ou travaillant dans ce secteur, et je leur envoie la convocation courriel car j’ai correctement mis à jour les adresses électroniques.
Préparer une campagne électorale ? Pas de souci, j’édite la liste des adhérents et contacts de la circonscription concernée, et je leur envoie un courrier de sollicitation car j’ai correctement tenu à jour les adresses postales.
On le voit, renseigner correctement cociel et l’actualiser régulièrement permet de gagner en temps et en efficacité dans l’organisation opérationnelle du militantisme, et c’est primordial.
Un cociel à jour, c’est aussi un moyen de mieux connaître le parti, au-delà de l’expérience du quotidien : si les dates de naissance sont mises à jour, on peut par exemple construire la pyramide des âges de nos effectifs ; si les professions sont correctement renseignées, on peut faire le point sur notre composition sociale, etc. Mais tout cela n’est valable que si un nombre significatif de fiches est correctement renseigné, et ce travail ne peut se faire qu’au niveau de proximité, là où le lien avec l’adhérent et le sympathisant est naturellement le plus fort.

 

Comment fonctionne COCIEL ?

Exporter un fichier en format Excel
Une fois que l’on a fait une recherche sur cociel, il est possible de facilement l’exporter en format Excel (ou OpenOffice), pour, par exemple, éditer des listes pour du rappel téléphonique.
Pour cela, il suffit de cliquer sur l’icône « Export routage ». Une fenêtre apparaît, il faut sélectionner « Excel » dans le menu déroulant « Exporter en tableur », et le fichier s’ouvre. Il n’y a plus alors qu’à l’enregistrer pour pouvoir le retravailler !
Attention : certains navigateurs bloquent l’ouverture de fenêtres « Pop-up », il faut donc les autoriser temporairement pour faire un export routage.

Le module de gestion des cotisations
cociel permet également d’associer les cotisations aux fiches adhérentes et adhérents. Pour renseigner une fiche, il suffit de cliquer sur « Cotisation » à côté de la fiche dans la liste, et d’entrer les montants réglés. On peut ensuite extraire des états des cotisations perçues par section, à partir du bouton « Cotisations détaillées » situé sur la page d’accueil.

Les « mutations »
Lorsqu’un adhérent change de département, il faut procéder à une mutation de sa fiche. Il suffit de cliquer sur « Mutation (départ) » à côté de sa fiche dans la liste, et de sélectionner le département où il déménage.
Pour changer un adhérent de section ou de cellule, pas besoin de procéder ainsi, il suffit ici d’ouvrir sa fiche et de modifier sa section/cellule.

Désigner un nouveau responsable COCIEL
Lorsqu’on dispose d’un accès cociel à un niveau, il est possible de désigner un adhérent ou une adhérente responsable au même niveau ou au niveau juste en dessous (par exemple pour un accès « section », on peut donner à un adhérent l’accès « section » ou l’accès « cellule »).
Pour cela, il faut d’abord sélectionner la fiche de l’adhérent, cliquer sur « Enregistrer » sur la première page, puis relever le numéro indiqué à « ID identifiant unique » (différent du numéro d’adhérent).
Une fois ce numéro clé relevé, il faut revenir en page d’accueil et sélectionner « Ajouter / un nouveau responsable ». On peut ensuite attribuer un accès à l’adhérent, en choisissant le niveau d’accès et ses droits (« lecture seule », « création et modification », etc.), créer son nom d’utilisateur (« première lettre du prénom-nom complet »), et relever son mot de passe.
Il ne reste alors plus qu’à programmer quelques heures avec le nouveau responsable, pour lui transmettre le fonctionnement de l’outil !


La Lettre des adhérents fait le lien

La section du Sud-Grenoblois couvre un territoire péri-urbain dans la ban­lieue sud de la métropole (22 communes), et si deux cellules vivent sur les com­munes les plus importantes, de nom­breux adhérents sont isolés, sans cellule de rattachement. Pour éviter de les laisser de côté, et aussi pour faire le lien avec celles et ceux qui ne participent pas régulièrement à l’acti­vi­té militante – jeunes actifs et anciens –, l’exécutif de section a mis en place en 2015 une Lettre des adhérents.
Cette lettre est un A4 recto-verso, qui sort tous les trois mois environ. Outre l’édito du secrétaire, il comporte plusieurs rubriques fixes. Tout d’abord, l’agenda, qui récapitule les réunions de section et de cellule, les principales actions, ainsi que les événements importants du territoire. Ensuite, le « Coin des arguments », qui reprend un sujet et synthétise les arguments clés pour aider l’adhérent dans ses conversations du quotidien. Enfin, « Retour sur… » revient sur les actions menées, et « Le parti en mouvement » sur les campagnes locales en cours : ces deux rubriques permettent aux adhérents d’avoir un aperçu régulier de l’activité des cellules et de la section.
Avec La Lettre des adhérents, la section se donne les moyens d’inclure chaque membre du parti dans la boucle de l’activité, et pas seulement ceux qui participent régulièrement.

Cause commune n° 3 - janvier/février 2017