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L’énergie est un enjeu de société. Qu’il s’agisse de se chauffer, de se déplacer, ou de se préoccuper des questions climatiques, elle apparaît dans de multiples aspects de nos vies. Les revues Economie et politique et Progressistes, le journal L’Humanité, ont détaillé comment le projet Hercule signe un dépeçage programmé d’EDF, avec l’ouverture au privé de certaines de ses activités.

Le PCF s’est emparé de cette bataille qui concerne autant les travailleurs de ce secteur que les consommateurs. L’occasion ainsi d’aller à la rencontre des syndicalistes et des salariés dans les entreprises, mais aussi d’informer et de faire signer la pétition sur les marchés.

Ce sujet peut ainsi nous permettre d’aborder les gens et de conscientiser à partir d’une idée simple : l’énergie est un bien commun, elle n’est pas la propriété de quelques grands groupes. Chacun et chacune doit y avoir accès, et le maintien de la production d’énergie en France (bataille de General Electric) est essentiel. Tour d’horizon de différentes expériences menées sur cette thématique ces derniers mois sous l’impulsion des camarades.

Delphine Miquel

Pétition à signer et à faire signer: https://energie-publique.fr/

 


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Marcel Paul, ministre communiste, fait adopter en 1946 la nationalisation de 95 % des entreprises privées du secteur du gaz et de l’électricité pour créer Électricité de France (EDF) et Gaz de France (GDF devenu ENGIE), deux établissements publics qui vont de pair jusqu’à leur mise en concurrence à partir de 2004 (fin du monopole public de l'énergie puis en 2007 dérèglementation de la tarification du gaz).

En 2008 intervient la séparation juridique de la production et la distribution : GRDF (filiale d’ENGIE) devient gestionnaire du réseau de distribution du gaz, et ERDF (filiale d’EDF) et devenue ENEDIS devient gestionnaire du réseau de distribution d’électricité.

 

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Gironde (33)

Projet Hercule, l’affaire de tous
Une bataille qui renforce le parti

Par Pierre Gorse

Le 25 mars, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, s’est déplacé à Braud-et-Saint-Louis dans le cadre de la journée d’action nationale des électriciens et gaziers pour la défense du service public, face aux projets Hercule (EDF) et Clamadieu (ENGIE) de démantèlement. Cette journée, qui s’inscrit dans la lutte que mènent les électriciens et les gaziers, a été un temps fort de la mobilisation des communistes du département.

Depuis plusieurs années, les communistes girondins travaillent à la réimplantation du parti dans les entreprises de l’énergie. Si leur activité a permis de nombreuses adhésions, la structuration de l’activité est plus compliquée.

Les états généraux de l’énergie ont permis notamment à de jeunes adhérents salariés de EDF-ENEDIS d’apprécier les contenus portés par les communistes sur les questions de l’énergie. Pour prolonger ces états généraux et faire partager les enjeux de l’énergie, une formation en visioconférence a été organisée avec Amar Bellal et Maud Mathieu, responsable de la FNME-CGT. L’échange entre le scientifique-politique et la responsable syndicale a permis d’embrasser le large spectre des batailles à mener, tant sur le contenu d’une politique énergétique en lien avec les besoins de la population et la transition énergétique que sur le besoin et le développement du service public.

à la suite de cette première formation, nous en avons organisé une deuxième, après une réunion des cheminots communistes. Ceux-ci, sensibles à la question, ont émis le besoin de mieux maîtriser les enjeux. Durant deux heures, cheminots et électriciens, salariées et salariés ont échangé en croisant leurs vécus, en analysant les politiques à l’œuvre dans leurs secteurs et en travaillant les alternatives.

Pour la venue de Fabien Roussel et dans la perspective de la bataille contre Hercule, la fédération a réalisé une affiche et un quatre-pages, largement commandés par les sections. L’objectif est bien d’aider à ce que la lutte contre le projet Hercule ne soit pas que l’affaire des énergéticiens mais bien celle du plus grand nombre, et de reposer en grand la question d’un vrai service public de l’énergie renouvelé.


Projet Hercule ou le démantèlement annoncé d’EDF 

Ce projet diviserait EDF et l’ouvrirait en partie aux marchés et à la concurrence. Cela signerait :

  • la fin d’EDF au service de l’intérêt général, pour satisfaire les banques d’affaires et non pas pour améliorer les services aux usagers ni contenir les hausses de prix ;
  • la fin du tarif réglementé : ce serait la fin de l’égalité des traitements des territoires et donc la pénalisation plus forte des ruraux.

Bilan de la casse du service public de l’énergie

2005 : • fin du monopole public de l’énergie

2007 : • dérèglementation de la tarification du gaz

2009 : • tentative de fermeture de sites de proximité et fin des embauches d’exécution

2010 : • réorganisation du marché de l’électricité

  • + 75 % d’augmentation des tarifs d’électricité depuis 2015
  • + 30 % d’augmentation des tarifs d’électricité depuis 2003
  • Destruction de vingt mille emplois en quinze ans
  • Réduction de 90 % du temps de formation des personnels d’astreinte
  • Rallongement des délais d’intervention d’urgence

Pierre Gorse est conseiller municipal et secrétaire de la section de Talence.

https://www.change.org/su/p/prefet-du-var-cnim-var-laseyne-sécuriser-l-emploi-pérenniser-l-entreprise-industrielle/


 

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Territoire de Belfort (90)

General Electric
La construction d’une issue par les militants belfortains

Par Muriel Ternant

Une présence permanente

Quand le dernier militant communiste du site industriel Alstom-General Electric de Belfort est parti en retraite en 2014, la fédération du PCF du Territoire de Belfort a poursuivi sans relâche sa présence aux portes des deux entreprises : distribution régulière de tracts sur tous les sujets, vente du muguet… Elle a aussi mené une grande campagne politique contre le rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric en 2015. Mais c’est dans les mobilisations récentes contre les plans de suppressions d’emplois qu’elle est vraiment parvenue à recréer des liens solides avec des salariés, plus particulièrement avec des ouvriers et des techniciens, allant jusqu’à l’adhésion et à la prise de responsabilité.

Nous avons construit notre action sur la base du dernier congrès : « Travailler au rassemblement le plus large de toutes les couches salariales et populaires, développer la conscience des contenus et des conditions de changements nécessaires, appeler en permanence à l’intervention populaire, mener une bataille de tous les instants sur les contenus, prendre des initiatives autonomes du PCF politisant les luttes, avec la constante ouverture au débat d’idées, et dans le même temps formuler une proposition stratégique à toute la gauche. »

Une campagne pour l’emploi industriel

En 2019, des fuites dans la presse puis l’annonce d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) touchant initialement mille emplois dans General Electric à Belfort ont fonctionné comme un puissant accélérateur de notre action. Nous nous sommes lancés dans une campagne

permanente pour l’emploi industriel : rencontres et discussions avec les syndicalistes de la CGT, production d’argumentaires, de tracts, sur des contenus élaborés avec l’aide des commissions économique et entreprises du PCF, et de la revue Progressistes, lancement d’un appel à la constitution d’un comité de soutien, distributions massives dans tout le département, affiches, banderoles pour les manifestations, venue de dirigeants et élus nationaux, débats, conférences de presse, rencontres avec les forces de gauche pour des prises de position communes…

Nous avons rapidement été confrontés à deux types de difficultés.

- La première tenait à l’absence de grand projet politique du PCF pour la filière industrielle de la production d’électricité, déclinable en mesures immédiates crédibles et radicales à la fois.

- La seconde tenait à des débats importants entre les différents membres de l’intersyndicale sur la stratégie de lutte à adopter, avec des prolongements au sein des forces de gauche, que l’on pourrait résumer ainsi : s’affronter résolument à la firme multinationale et au gouvernement pour tenter d’obtenir le retrait du PSE ou construire des solutions alternatives de diversification pour en amoindrir les effets sur l’emploi local ? Et dans la bataille, privilégier l’action des salariés ou l’action politique et juridique ?

Ce débat nous a semblé indépassable en 2019 et notre parti pris résolu en faveur du mouvement ouvrier, ses mots d’ordre et ses modes d’action, notre présence régulière sur le piquet de grève, a été relevé et apprécié. Il nous a même conduits à constituer une liste de rassemblement initiée par le PCF aux élections municipales de 2020 pour continuer d’alerter sur la menace que fait peser GE sur l’empreinte industrielle belfortaine, en dépit d’un large soutien financier des collectivités locales, et pour porter des propositions de nouveaux pouvoirs des salariés et des citoyens pour réorienter l’argent public. Cette dynamique nous a permis de nous renforcer bien au-delà des deux grandes entreprises belfortaines Alstom et General Electric.

Une évolution des possibilités de rassemblement

Quant au besoin de construction politique aboutie pour la filière industrielle de la production de l’électricité, il nous a conduits à établir des liens avec les syndicalistes de tous les établissements General Electric en France. Nous avons eu des échanges et des réunions, qui ont abouti à faire émerger une première journée d’états généraux de l’énergie du PCF en février 2021 sur le thème : « Quelle industrie pour quel service public de l’électricité ? » Des perspectives et propositions nouvelles ont été élaborées lors de cette journée. Elles restent à approfondir mais elles alimentent d’ores et déjà notre action puisque un troisième PSE est en cours et que la vente d’une partie de GE d’ici la fin 2021 a été annoncée par le ministre de l’Économie.

Il est intéressant d’observer aujourd’hui que les bases possibles de rassemblement des salariés et des forces politiques de gauche ont sensiblement bougé depuis 2019. Les ingénieurs recourent au débrayage et à des formes de grève qui ne disent pas encore leur nom. Quant aux forces politiques de gauche, elles sont maintenant unanimes pour demander une sortie coordonnée de General Electric et une stratégie publique pour la filière industrielle de l’énergie. Reste à gagner le contenu de cette sortie de GE, en faveur d’un nouvel acteur industriel national, maîtrisé publiquement, fonctionnant sur des nouveaux pouvoirs et des nouveaux modes de financement échappant aux marchés financiers ! Des propositions nouvelles qui alimenteront notre campagne permanente…

Muriel Ternant est secrétaire de la fédération PCF du territoire de Belfort.

 


Une bataille nationale

Les États généraux de l’énergie

Le samedi 13 février, le Parti communiste a lancé, par une première journée nationale de travail et d’échanges sur le thème « Quelle industrie pour quel service public de l’électricité ? », un processus d’états généraux de l’énergie sous l’impulsion de diverses commissions (Énergie, Économique, Entreprises et lieux de travail notamment) et des revues Progressistes et Économie et politique. La situation sanitaire empêchant les réunions en présence, c’est sur une plateforme de visioconférence et des diffusions en direct que près de deux cents personnes ont suivi les échanges, témoignant de l’importance et de l’actualité d’un sujet qui appelle des suites. Même si l’aspect « visio »  a pu rebuter, cette technologie a permis une journée riche d’échanges et d’écoute. Des documents seront bientôt mis à la disposition de toutes et tous : résumés, interventions, contributions car il est essentiel que nous construisions des actions partout sur le territoire ; motions, interpellations d’élus, débats, rencontres avec la population, avec les salariés, convergences avec tous les secteurs industriels. Une puissante mobilisation contre Hercule peut gagner et entraîner avec elle des exigences nouvelles de transformation progressiste. Il s’agissait avec ces états généraux à l’échelle nationale d’une première étape, en lien avec les luttes locales, puisque de nombreux syndicalistes ont participé, et dans une volonté motrice pour porter le débat plus largement dans les fédérations.

Cette journée peut être visionnée sur https://youtu.be/hBud9gu_0bc


L'intervention des élus

Par Fabien Gay

Le projet Hercule a été imaginé en 2015 par le ministre de l’Économie d’alors, Emmanuel Macron, au nom d’une pseudo-négociation avec la commission européenne sur le prix de l’accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH) et les concessions des barrages hydroélectriques, contre le démantèlement de l’entreprise historique EDF.

Depuis 2015, les électriciens ainsi que les gaziers sont mobilisés, en lien étroit avec nos parlementaires, pour alerter sur ce nouveau projet qui aurait des conséquences sur les tarifs pour les usagers et une dégradation des conditions de travail pour les salariés. Au Sénat, nous avons interpellé par écrit régulièrement les ministres pour connaître les étapes de la discussion avec la commission européenne et nous avons auditionné plusieurs fois le P-DG Guillaume Pépy qui nous assurait, jusqu’à l’an dernier, qu’il voulait conserver un groupe intégré.

Depuis novembre dernier, le gouvernement a accéléré, car il veut que la « négociation » avec la commission européenne soit bouclée avant qu’Emmanuel Macron prenne la présidence du conseil européen au 1er janvier 2022. Plusieurs journées de mobilisation ont eu lieu partout sur le territoire où de nombreux parlementaires communistes se sont rendus ; au Sénat, nous avons provoqué un débat en séance de deux heures, au cours duquel chaque groupe a donné son avis ; enfin, nous avons déposé, en travaillant en lien étroit avec les syndicats CGT-EDF, une proposition de résolution invitant le gouvernement à construire un véritable service public de l’énergie.

Fabien Gay est sénateur PCF de Seine-Saint-Denis.


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Tarn-et-garonne (82)

La bataille pour le service public de l’énergie
Une campagne en lien avec les syndicalistes

Par Thomas Druon

Depuis maintenant plusieurs mois, les salariés des industries électriques et gazières (IEG) sont en lutte partout en France contre le projet Hercule et pour la défense du service public de l’électricité. Un projet négocié en catimini entre le gouvernement et la commission européenne jusqu’à l’alerte des fédérations syndicales, qui vise à séparer les activités du groupe EDF en trois entités. Il s’agit là d’un montage purement financier sans aucune perspective industrielle fiable.

L’énergie est un bien commun, un droit fondamental. Du service public dépend l’aménagement équilibré du territoire et l’égalité républicaine. Celui de l’énergie doit largement contribuer à répondre aux enjeux de progrès social et écologique mais aussi à assurer la souveraineté et l’indépendance de la France. C’était là le cœur du projet de la loi de nationalisation des IEG du 8 avril 1946 du ministre communiste de la Production industrielle, Marcel Paul.

En Tarn-et-Garonne, les communistes ont commencé à travailler la question du service public de l’électricité en s’appuyant sur des camarades syndicalistes CGT de l’énergie. Un département rural qui compte de nombreux travailleurs de ce secteur : production nucléaire et hydraulique, transport et distribution d’électricité. Le groupe EDF et ses filiales représentent une dizaine de sites sur le territoire ; des centaines d’emplois auxquels s’ajoutent de très nombreux prestataires.

Une soirée de formation sur cette thématique a été organisée par la fédération et animée par un camarade syndicaliste de l’énergie de la section PCF de Montech. Des échanges qui avaient pour but de donner des éléments de compréhension et de langage sur le fonctionnement du secteur énergétique public en France, de la nationalisation à nos jours.

Le conseil départemental du PCF 82 a ensuite validé la préparation d’une campagne de sensibilisation des usagers et de défense du service public de l’énergie, une distribution de la revue 100% PUBLIC éditée par la FNME-CGT a été organisée par les militants de la CGT énergie du Tarn-et-Garonne avec l’aide des communistes de la section de Montech sur un marché de la ville. Des initiatives qui en appellent d’autres pour continuer la bataille pour un service public au service des usagers et pour la sauvegarde d’un fleuron industriel français qui a démontré tout son intérêt, de sa création par le Conseil national de la Résistance en 1946 à aujourd’hui.

Thomas Druon, est syndicaliste, membre du PCF 82 (Tarn et Garonne).


Paris (75)

Débattre de l’énergie auprès des autres forces de gauche

L’actualité sur l’énergie a été l’occasion de proposer une initiative commune aux associations et autres partis de gauche et écologistes avec qui nous travaillons sur notre arrondissement parisien : un débat dans lequel chacun présenterait sa vision afin que nous travaillions à une bataille commune dans le 12e. Diffusé en distribution et sur les réseaux sociaux, ce débat en visioconférence nous a permis de réaffirmer nos positions, présentées notamment par Valérie Gonçalvès, animatrice de la commission nationale Énergie du parti. Les militants et sympathisants connectés ont ainsi pu apprécier la richesse à la fois de notre histoire et de nos propositions, mais aussi notre capacité à poser à la fois la nécessité de la production et de l’emploi tout en réaffirmant nos préoccupations pour la planète et le climat. C’était aussi l’occasion d’un travail collectif avec d’autres forces que nous entretenons notamment via des collectifs (comme sur la Poste), ces thématiques rencontrant un écho large et l’apport de chacun étant nécessaire pour faire progresser nos combats.


 

Sur les marchés, au porte à porte, quels arguments ?

Par Valérie Gonçalvès

Quel lien entre la désindustrialisation et la bataille de l’énergie ?

Ces trente dernières années, la désindustrialisation a causé la perte de plusieurs millions d’emplois et l’abandon de nombreux fleurons industriels, qui résulte de choix politiques et de la concurrence mondialisée. La crise sanitaire et économique que nous vivons est révélatrice des défaillances de notre système productif, liées à l’allongement des chaînes de production et à la marchandisation provoquant des tensions d’approvisionnement sur les biens essentiels. Ces constats appellent plus que jamais à la relocalisation des activités économiques essentielles pour la souveraineté économique, alimentaire et sanitaire de notre pays. On a pu mesurer combien il était important d’assurer la continuité du service public de l’électricité pour alimenter les services de santé, d’urgence et tous les biens essentiels.

Mais en quoi l’État peut-il intervenir ?

C’est bien un État stratège qui est nécessaire, en lien avec les collectivités locales pour assumer une double fonction : un rôle de planification pour déterminer les activités nécessaires et stratégiques pour répondre aux besoins de la population, qu’ils soient économiques, sociaux ou écologiques ; et un rôle de production là où la puissance publique est mieux à même de couvrir les besoins humains.

La politique énergétique est stratégique pour notre pays et le devenir des entreprises de ce secteur nécessite de reprendre la main sur notre outil productif pour maîtriser notre avenir et notre indépendance. L’énergie est un bien de première nécessité.

Le service public privatisé… des milliards de dividendes versés !

Depuis plus de vingt ans, la France s’est engagée dans une politique de déréglementation et de privatisation qui vise à livrer progressivement tout le secteur énergétique aux logiques de rentabilité. Après le bradage d’Alstom énergie à General Electric, la privatisation de GDF et son rachat par Suez en 2008, au­jourd’hui ENGIE opère sa vente à la découpe au risque d’être affaiblie et rendue « opéable ». Sur les dix premières années de GDF-Suez, le groupe aura versé 41 milliards de dividendes pour 16 milliards de résultats. Rien que ça ! Les mêmes logiques s’opèrent dans tout le secteur de l’énergie.

Que voulons-nous ?

Nous voulons remettre en question la domination de l’argent et nous inscrire dans une autre logique de gestion à l’opposé de la recherche du profit à court terme qu’accompagnent les logiques capitalistes.

Nous réclamons la création d’un pôle public de l’énergie pour :

- sécuriser les approvisionnements en énergie du pays ;

- élaborer des propositions en matière de politique énergétique portant sur le bouquet énergétique, la gestion des entreprises du secteur énergie ainsi que les tarifs ;

- garantir un droit d’accès effectif à l’énergie pour tous et assurer un développement équilibré des territoires.

 

Le concept de pôle public de l’énergie, qu’est-ce que c’est ?

- c’est permettre l’appropriation sociale grâce à de nouvelles nationalisations ;

- accroître les droits des salariés pour pouvoir intervenir sur les stratégies des entreprises ;

- intégrer également dans la décision et la gestion les élus et les citoyens-usagers.

Le pôle public, c’est mobiliser dans une même dynamique tous les acteurs industriels du secteur en leur proposant de mettre en œuvre une politique énergétique visant le progrès social et répondant aux grands défis écologiques.

Valérie Gonçalvès est responsable de la commission énergie du PCF.

 

Dernière nouvelle !
Un nouveau plan à l’étude :
bienvenue à la Grande EDF,
au revoir Hercule.

 

Cause commune n° 23 • mai/juin 2021